Familles GRATTON
de CHAMBELLAN (St Domingue)
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Sommaire:
r27gratton.rtf 04/03/2001 /
1
Sources:
Fernand Beaucour, Un fidèle de l'empereur en son époque,
Mathieu-Alexandre SARI (1792-1862) - Thèse Histoire Moderne,
Lille III, Paris, 1972 [la plus complète étude sur les
Chambellan et la plus grande partie de cet écrit] - AN
Colonies E68 Dossier Jean-Louis-Charles Etienne Gratton de Chambellan
- Notes de Raymond de Verduzan, Lherm, 1992.
Voir:
revoir dossier E68 - Dossier d'indemnisation:
GRATTAN-CHAMBELLAN in The
Saint-Domingue Newsletter july 2003 15/3 (SIG)
I.
Jean Louis GRATTON marquis de Chambellan sgr de Villoger +23.2.1769
Ouanaminthe Il fit une carrière militaire commencées en
qualité d'Enseigne (15 septembre 1726). En mars 1727 sous les
ordre de Mr Deperrier l'ainé, Com. Gal de la Louisianne il fut
reçu à la compagnie de Govry. Sur la fin de cette année
il fut envoyé à "St Augustin de la Fleuride,
province espagnole", voyage très pénible et très
périlleux qu'il fit pour moitié à pied, pour
moitié par mer, pour le service de la colonie. Il se trouva
dans ce voyage à la défense du fort de Ste Marie où
il reçut une blessure au genoux. Au retour de cette mission il
fut employer à faire les fonctions d'aide major de la place de
la Nouvelle-Orléans jusqu'à ce que la Cour pourvut à
cette emploi.
En
janvier 1730 avec 200 hommes il avait été envoyé
combattre les Natchez, les Carrois et les Jazoux qui avaient surpris,
égorgé et détruit l'établissement que
nous occupions chez les dits Natchez. La même année, le
roi ayant repris ce pays à la Compagnie des Indes, il fut
confirmé dans son grade d'enseigne et y continua son service.
Le 11 décembre 1730, avec les troupes de la compagnie et le
second de la marine il repartit combattre les mêmes peuplades
puis, en janvier 1731, il fut envoyé au secours d'une peuplade
alliée attaquée par les mêmes, celle des Touilka.
Le 21 octobre 1731, il partait au secours du Fort de Natchitocha,
attaqué par les Natchez, des Carrois et des Jazoux. Il fut
envoyé, le 27 janvier 1732 chez les Tchakta, peuplace alliée
pour les maintenir dans l'alliance et empêcher que les Anglais
ne les attirassent à eux, les Tchakta étant la nation
la plus considérable du pays; il fit alors la guerre, aux
Chicacha qu'il poursuivi. En février 1733, il reçut
l'ordre de revenir à la Nouvelle Orléans.
Ayant
demandé son changement pour Saint-Domingue, il arrivait au Cap
en 1734. Il partit prendre le commandement d'une compagnie au
Fort-Dauphin, puis en 1739 on le trouve exerçant les fonctions
d'aide-major au Cap. il fut nommé Capitaine Aide-major au
Fort-Dauphin en 1750 et reçut la Croix de Saint-Louis le 15
décembre 1756.
L'appréciation
que Chastenoye, Gouverneur Général des Isles françaises
de l'Amérique donnait de lui au Cap, le 25 décembre
1760, au bas de ses états de services , était la
suivante: "très bon officier, rempli de talens et de
zèle". Dalcour, son beau-père, auquel Chambellan
avait adressé ses états de services, était alors
en France et, de Montargies, écrivait en faveur de son gendre,
le 16 février 1761.
Possède
une habitation dans le quartier du Port au Prince (300 carreaux de
terre cultivée par 150 nègres) et une place(?) à
Ouanaminthe. A cause d'ouragan et de tremblements de terre ils
laissent des dettes à sa mort x1. Marie-Elisabeth de FOCCARDY
(SAVARDY, SACCARDY ?) x2.1759 (Cap ?) Marie de LALANDE DALCOUR °1806
ca1806 Paris fille d'Etienne conseiller au Conseil Supérieur
du Cap et Anne TRUDEAU d'où
du
premier lit:
1.
Anne °bapt 5.9.1749 Ntre Dame de l'Asumption, Fort Dauphin +
27.03.1829 Morlaix x 9.9.1770 (pub St Martin) Mathieu LE DALL de
TROMELIN d'où postérité
du
deuxième lit:
1.
Marie Louise Elisabeth ov1754 +3.5.1769 15ans Fort Dauphin
2.
Marie-Elisabeth +1882 x 7 janvier 1782 Paris (La Madeleine)
Hyacinthe, Philémon de LA VAISSIERE de VERDUZAN °21.5.1755
qui émigra fut titré vicomte sous la Restauration en
1828, et mourut le 2 février 1834 d'où postérité
3.
Jean Louis Etienne °29.10.1760 Fort Dauphin (psse St Joseph) qui
suit II.
4.
Marie-Louise °v1768 +Fort Dauphin à l'age de 15 ou 16 mois
II.
Jean Louis Etienne GRATTON marquis de Chambellan sgr de Villoger
°29.10.1760 Fort Dauphin (psse St Joseph) +1791 cadet gentilhomme
29 octobre 1777, sous-lieutenant 1778. Il avait été
placé par le Comte de Broglie au régiment de Bresse
puis habitant quartier Dauphin (St Joseph). Il appartient à la
Loge de l'Amitié depuis 1780. A son mariage il avait pour
biens 63 têtes de nègres, négresses, négrillons
ou négrilles lui appartenant de son chef, ainsi que35 têtes
de nègres et une place située au quartier d'Ouanaminthe
dépendant de la succession de son père. Après
leur mariage, les jeunes époux restèrent quelques temps
dans la région du Cap, dans l'entourage de Mr de Belzun, cet
oncle, et d'un ami très cher du jeune marié, le
Chevalier du Grès, Capitaine de Dragons, demeurant sur ses
terres de Jaquezil, au quartier du Trou. Puis laissant son épouse
attendre son retour dans la famille du Chevalier du Grès ou
dans celle de son oncle, le Marquis de Chambellan partit en juillet
1788 pour Jérémie, afin d'y préparer leur
installation. Un jeudi matin, il s'embarquait au Cap et prenait terre
quelques jours plus tard le dimanche 20 juillet vers les deux heures
aprés-midi, à Jérémie.
De
là, gagnant l'intérieur du pays, il se rendait au
Quartier de la Grande-Rivière de Jérémie, chez
Mme de Lavalette sa belle-mère, pour régler les
affaires d'intérêt de son épouse, puis alla voir
également l'oncle Bordes.
En
Août, Chambellan repartit satisfait, pour rejoindre sa femme.
Pendant les mois de novembre et de décembre 1788, il effectua
au Cap les démarches que nécessitaient leurs affaires;
puis vers la fin de Janvier 1789, il y revint s'y embarquer, cette
fois avec sa jeune épouse pour aller s'installer à la
Grande Rivière de Jérémie.
Dans
l'île, les routes étaient insuffisantes (il en est de
même encore aujourd'hui) et c'était par mer que l'on se
déplaçait pour aller du Cap à Jérémie.
Dans
le souci de donner quelques conseils à son ami le marquis de
Chambellan, au moment où il partait avec son épouse
pour aller s'installer dans cette autre partie de l'île, le
Chevalier du Grès lui écrivait le 27 janvier 1789 les
lignes de recommandations suivantes, extraites de sa lettre et qui
évoquent la toute jeune Marquise de Chambellan sous l'angle le
plus aimable; "Souviens toy, mon cher frère que ta femme
est jeune et jolie, qu'elle est sage et douce comme un mouton; elle
t'aime et beaucoup".
A
Jérémie, Chambellan cultivait du café.
x
23.4.1788 Saint Jean Baptiste du Trou Louise Helene CHAPDU [pc Maitre
Griffaud notaire à Fort Dauphin ret. Au quartier du Terrier
Rouge, le 22.2.1788]. Louise Héléne se remarie le 2
Juillet 1795 à Pierre BAUDOUIN de SAINT-GEORGES.
D'une
nature affectueuse, douce et sensible, Madame de Chambellan paraît
avoir été heureuse avec son mari,; les lettres qu'il
écrivait à sa jeune femme au cours des mois de juillet
à décembre 1788 lorsqu'il effectuait les voyages à
Jérémie en témoignent. Après la mort de
son mari alors qu'ils se trouvait semble-t-il à la Jamaïque,
Madame de Chambellan continua à demeurer à la
Grande-Rivière de Jérémie, près de sa
mère et de son oncle Bordes, y élevant ses enfants tout
jeunes, aidée dans l'administration de son habitation par l'un
de ses frères.
L'Ouest
et le Sud de Saint-Domingue, en particulier le Quartier de Jérémie
était relativement calme comparé au Nord de l'Ile ou
s'affrontait les Anglais et les républicains. Ce fut sans
doute cette situation qui permit à Madame de Chambellan de
pouvoir revenir et se maintenir dans ses plantations; le Quartier de
Jérémie demeura dans le calme jusqu'à
l'évacuation des Anglais. En avril 1794, Mme de Chambellan put
ainsi, sur son habitation faire construire une grande case de
cinquante six pieds de long sur trente-trois pieds de large par Danel
Vuigne et Jacques Dupuy charpentiers en ce quartier. En fin de 1794,
Madame de Chambellan rencontrera Pierre Baudouin chevalier de Saint
Georges, plus tard Baron de ce nom; dans une lettre datée de
Bellevue, le 10 décembre 1794, qu'il lui adressait peu après
cette rencontrer, le Chevalier de Saint-Georges exprimait à
cette "aimable pase" tout ce qu'il avait apprécié
en elle: "cette égalité de caractère,
cette bonté, cet enjouement" et se déclarait
"enchaîné tout à fait"; joignant
l'utile à l'agréable il lui proposait un jeune homme,
émigré du Cap, comme susceptible d'administrer son
habitation, au cas où son frère ne pourrait plus le
faire sous l'obligation de s'occuper de celle qu'il possédait
lui-même et dont le travail devait l'absorber.
Le
Chevalier de Saint-Georges poursuivit ses assiduités et Madame
de Chambellan, se laissant aller à une nouvelle inclinaison,
se remaria avec lui le 2 juillet 1795, devant le Révérend
Père Rochanson, curé de la paroisse du Cap-Dame-Marie.
Né
le 14 septembre 1774, au Cap Français, paroisse de
Saint-Louis, le Chevalier de Saint-Georges avait servi au Régiment
du Port au Prince où il était entré en 1788; il
était pasé à Jérémie au service
des Anglais et fut fait Capitaine Aide-Major des Milices de Jérémie.
d'où
1.
(Aglae) Louise Augusta Hélène ° Jérémie,
psse Saint Louis probablement début 1789 +vers novembre 1820 à
Cuba x 4.3.1805 La Havane (Cuba) Nathanaël FELLOWES °22.1.1780
Boston fils de Cornelius et Sarah WILLIAMS, et veuf de Julia HISVON,
propriétaire de plantations de café près de La
Havane. Il se remaria à Roxbury, près de Boston,
Massachussets, USA le 9.10.1825 avec Lucy LAMBERT. d'où
a.
une fille °v décembre 1805 morte de pleurésie, à
La Havane vers mai 1806, à 4 mois
b.
Elay °v mars 1807 x Philadelphie 12.10.1824 Thomas Harrison SAUL
c.
Clara °fin 1807 ou début 1808
d.
Nathanaël °v1810
e.
Pauline °v mars 1812
f.
Mathilde °10.8. (1814?)
g.
Louis °v1817
2.
une fille
3.
Louis °1791 postume, +1823 philadelphie apparemment sans
postérité.
copyright Jacques Le Marois - Dernière modification: Fev 2006 - N'oubliez pas de citer vos sources! Il peut y avoir des compléments dans le tableau d'ascendance correspondant (r27)