Familles COURONNEL (Arras) - MONCHEAUX (de) - AOUST (d')

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Sommaire:


COURONNEL (Arras)

COURONNEL (André-Dominique-Alphonse, marquis de). Il était issu d'une famille d'Arras, agrégée à la noblesse par possession de fief dès le XVe s., qui avait prétendu, mais à tort, être de même souche que la maison de Mailly. Il était fils d'Aimé-Charles-Raoul, gentilhomme de la Chambre de Charles X, et de Marguerite-Pauline-Emmanuelle de Montmorency-Laval, la dernière de cette maison. Né le 27 oct. 1836, il entra dans la diplomatie en 1869 et fut secrétaire d'ambassade à la cour de Wurtemberg. En congé en 1870, révoqué en 1873, il se retira au château de Magnac-Laval (Hte-Vienne) et s'y occupa d'agriculture. Il y est mort, conseiller général de la Hte-Vienne, le 29 juill. 1906. Il a publié : Considérations hist. sur la chute de la Pologne, 1862; Souvenirs de la garde mobile de la Hte-Vienne (il avait fait la guerre de 1870 comme capitaine dans cette formation), 1887; Un ambassadeur d'autrefois : le prince duc de Laval-Montmorency , 1887; Notice sur les châteaux de Magnac-Laval, 1894. Il avait, en 1889, dans Souvenirs d'une ancienne famille : la maison de Mailly-en-Artois, repris la thèse du rattachement des Couronnel aux Mailly et s'était attiré une réponse acerbe du marquis de Mailly-Nesle. Roman d'Amat. (source dico bio Fr)

MONCHEAUX (de)

Source: Sars de Solmon article Dumoncheaux

Armes Billot: de gueules à la croix d'or au chef d'hermines

I. Jacques de MONCHEAUX écuyer sgr de Boussier et de Query en partie +24.10.1612 Douai, Saint-Jacques x1. N. de HABARQ x2. Marie de BILLOT

AOUST (d')

1. AOUST (Eustache-Charles-Joseph d'), général de la République. Né en 1763, guillotiné eu 1794. Il appartenait à une ancienne famille, d'origine normande, qui tirerait son nom du village d'Aoust près d'Eu; elle fut anoblie par lettres patentes de Charles VII, accordées en février 1454 à Jacques Aoust, argentier, échevin et procureur fiscal à Abbeville. Cette famille se fixa au château de Cuincy, près Douai, au commencement du xviiie siècle; établie au xixe siècle au château de.Saint-Léger (Pas-de-Calais), elle s'est éteinte en 1909 en la personne d'un marquis d'Aoust de Jumelles, âgé de 90 ans, neveu du général Eustache-Charles-Joseph. Ce dernier était fils aîné d'Eustache-Jean-Marie, marquis d'Aoust (1741-1805), député de la noblesse de Douai aux États généraux, puis conventionnel régicide, et de Marie-Adolphine-Josèphe-Amélie Jambline. I1 naquit à Cuincy le 27 mars 1763, et entra en 1778 comme second sous-lieutenant au régiment d'infanterie du roi, dont le corps d'officiers se recrutait dans la haute aristocratie. Sous-lieutenant en 1782, lieutenant en second en 1786, puis en premier en août 1789, il devint en avril 1791 quatrième aide de camp, avec grade de capitaine, du futur maréchal de Rochambeau. Aide de camp du vieux maréchal de Luckner en avril 1792, il passa aide de camp de Biron le 13 juillet 1792, avec grade de colonel le 7 octobre suivant, et fut premier aide de camp du ci-devant duc de Biron à l'armée du Rhin, puis à celle d'Italie. Il fut envoyé à l'armée des Pyrénées-Orientales en juin 1793, comme chef d'état-major et général de brigade provisoire. Cette armée était assez mal organisée, assez indisciplinée et ses chefs se heurtaient aux prétentions de la société populaire de Perpignan de contrôler et de diriger les opérations, et aussi, naturellement, à la surveillance des représentants en mission. D'Aoust, devenu rapidement général de brigade, puis de division, sut gagner la faveur de Fabre de l'Hérault. Aussi fut-il à quatre reprises différentes chargé du commandement en chef en l'absence ou après la destitution des titulaires. 11 y fut promu général de division provisoire le 7 août 1793. Lors du départ du général Barbantane en septembre, d'Aoust fut chargé du commandement en chef provisoire de l'armée, en attendant l'arrivée de Dagobert. « Jeune, brave, fils d'un conventionnel, lui-même ardent révolutionnaire, quoique d'origine aristocratique » (Fervel), d'Aoust inaugura son commandement, le 17 septembre, par la prise du camp de Peyres-Tortes, qui mit entre ses mains G étendards, 46 canons et 500 prisonniers, mais qui fut due plutôt à l'énergie du représentant Casanyes qu'aux mesures du jeune général. Dagobert vint prendre le commandement peu après, et affecta de traiter avec dédain ses deux lieutenants qu'il appelait l'un « ce jeune aide de camp » (d'Aoust), et l'autre « ce médecin général » (Goguet). Aussi, lors de l'attaque de Trouillas, le 22 septembre, ces deux divisionnaires montrèrent-ils de 1' « apathie ». Le 30, Dagobert, exaspéré contre les représentants, retourna en Cerdagne, et ceux-ci donnèrent pour la seconde fois le commandement provisoire de l'armée à leur favori, d'Aoust. Celui-ci ne prit que des demi-mesures, laissa péricliter l'autorité entre ses mains et sembla vouloir justifier l'opinion du représentant Fabre, proclamant l'inutilité du commandement en chef et en demandant publiquement la suppression. Dans les premiers jours d'octobre, d'Aoust attaqua en vain les Espagnols dans leur camp du Boulou. Le 11 octobre, un nouveau commandant en chef, Turreau, arriva à l'armée des Pyrénées-Orientales; mais, n'ayant pas encore reçu sa nomination officielle, il s'empressa de laisser le commandement effectif à d'Aoust, auquel il était manifeste que les représentants voulaient le continuer. A un conseil de guerre tenu le 23 octobre, une offensive de grand style, concertée entre les représentants et d'Aoust, fut décidée, malgré la vive opposition de Dagobert, Tur-reau se réservant de prendre le commandement quand l'opération serait finie. Ce fut l'expédition de Roses. Une première tentative de l'aile gauche, commandée par Delatlre, échoua complètement, tandis que d'Aoust restait immobile au centre. Un nouveau plan de campagne contre la citadelle de Roses, élaboré dans des conciliabules secrets entre les représentants Fabre et Gaston et les généraux d'Aoust et Delattre, fut approuvé par un conseil de guerre tenu le 12 novembre, malgré l'opposition de Dagobert, qui fut qualifié de traître et destitué. Doppet ayant remplacé Turreau comme commandant en chef le 28 novembre, d'Aoust commanda la division du centre. Un instant suspendu comme ci-devant noble au commencement de décembre, il fut, malheureusement pour lui, réintégré presque immédiatement. Le 19 décembre, il eut une affaire heureuse à Villalongue. Le lendemain, l'aile gauche, sous les ordres de Delattre, était mise en déroute, et le représentant Fabre se faisait bravement tuer à l'ennemi. Dès le 19, d'Aoust avait reçu pour la quatrième fois le commandement en chef provisoire de cette malheureuse armée. Le 21 décembre 1793, il en ramenait les débris sous Perpignan. Dans les jours qui suivirent, seize généraux de cette armée furent mis en état d'arrestation. Remplacé par le vainqueur de Toulon, Dugommier, d'Aoust fut arrêté le 19 janvier 1794 et conduit à Paris. Il y comparut devant le tribunal révolutionnaire le 2 juillet 1794, avec deux généraux de son armée, Delattre et Chaillet de Vergès. Ces trois braves et infortunés jeunes officiers furent envoyés à l'échafaud comme « traîtres à la patrie ». Comme réparation tardive à la mémoire du jeune général, le nom de « Caserne d'Aoust » a été donné par le général Boulanger à une des casernes de Douai. M. Paul Pinson avait entre ses mains en 1906 la correspondance inédite du général d'Aoust, de juillet 1793 à janvier 1794.
Bibliographie. — Intermédiaire, année 1906-1907. « Notes de M. Wagon, Conseiller à la Cour d'appel de Douai ». —• Duthillœul, Galerie douaisienne, Douai, 1844, in-8°, p. 9-10. — A. Doppet, Mém. politiques et militaires, Carouge, 1797, in-8°. —- J.-Napoléon Fervel, Campagnes de la Révolution dans les Pyrénées-Orientales, Paris, 1868, t. i, 2° éd., in-8°. — Michaud, Biogr. universelle, t. ii, Paris, s. d., gr. in-8°, p. 100-101. — Hoefer, Nouv. biogr. gén., t. ii, Paris, 1859, in-S°, p. 813-814. — H. Wallon, Hist. du tribunal révolutionnaire, t. iv, Paris, 1881, in-8°, p. 369. — Pierre Vidal, Hist. de la Révolution dans les Pyrénées-Orientales, Perpignan, 1883-1889, 2 vol. in-8°. — Biogr. moderne ou galerie historique, t. i, 1815, p. 53.
F.-V.-S. Churchill.
(source dico bio Fr)

2. AOUST (Eustache-Jean-Marie, marquis d'), né et mort à Douai (22 mars 1741-17 février 1805). D'abord militaire, il quitta bientôt l'armée pour s'occuper uniquement de ses terres. Esprit cultivé d'ailleurs, il acquit dans son pays une certaine influence, et quand éclata la Révolution il fut député par la noblesse du bailliage de Douai aux États généraux. Ayant embrassé avec ardeur les idées nouvelles, il fut du petit nombre des députés de la noblesse qui s'unirent immédiatement au tiers. Après la fin de la Constituante, il revint dans son pays et fut nommé administrateur du district de Douai (1791). Élu en septembre 1792 député du département du Nord à la Convention, il demanda presque aussitôt l'envoi de commissaires dans ce département pour enquêter sur les municipalités suspectes de tiédeur et d'incivisme. Il fut l'un de ces commissaires. Rentré en novembre à la Convention, il vota dans le procès de Louis XVI pour la mort sans sursis : « La mort de Louis ou de la République », avait-il dit. Mais il eut beau afficher des opinions avancées, il eut beau démocratiser son nom en l'écrivant Daoust, il n'en fut pas moins rayé du Club des jacobins, comme ayant « la tache originelle ». Il ne fut pas plus heureux quand il tenta de sauver de l'échafaud son fils, le général Eustache-Charles-Joseph d'Aoust ; la lettre qu'il écrivit à cette occasion n'eut aucun effet, et son fils fut exécuté le 7 juillet 1794. A la fin de la Convention il revint dans ses terres et fut maire de Cuincy. Quand il mourut, en 1805, il s'était rallié à l'Empire. Il eut au moins quatre fils, dont le plus connu est le général, un autre, Joseph, qui était chanoine laïque de Cambrai, quitta son bénéfice pour s'engager dans le 12e bataillon de Paris; un troisième fut aspirant de marine et polytechnicien ; le dernier, Adolphe, émigra en 1792. Est-ce de lui que le futur conventionnel parlait en mars 1790 à x\drien Duquesnoy (Journal d'Adrien Duquesnoy, publié par Robert de Crèvecceur, t. ii, Paris, 1894, in-8°, p. 430) comme d'un « très fougueux aristocrate », converti d'ailleurs à la démocratie quand il avait vu la justice rendue aux cadets? 11 ne rentra en France qu'après brumaire, devint maire de Cuincy et, en 1811, président du collège électoral de l'arrondissement de Douai. En 1814, il se prononça pour le retour en France des Bourbons. Cela le rendit naturellement suspect à Napoléon qui, aux Cent-Jours, l'exila en Bourgogne. Il tenta de se faire élire à la Chambre introuvable.
Bibliographie. — H. Duthillœul, Galerie douaisienne, Douai, 1844, in-8°, p. 7-11. — Michaud jeune, dans Biogr. universelle, t. ii, Paris, s. d., gr. in-8°, p. 100-101. —- Robert, Cougny et Bourloton, Dict. des parlementaires, Paris, 1889, in-8°, p. 479. —• Kuscinski, Dici. des conventionnels. Paris, 1916, in-8°, p. 9-16. —- Pour Adolphe, voir aussi Biogr. des hommes vivants, t. i, Paris, 1816, in-8°, p. 98.
E.-G. Ledos.
(source dico bio Fr)

3. AOUST (Jules, marquis d'), compositeur, né vers 1825; s'est fait connaître par un certain nombre de mélodies vocales et par la musique de deux opérettes en un acte : L'amour voleur, exécutée dans un salon en 1865, et La ferme de Miramar, représentée dans un concert donné à l'Athénée le 11 avril 1874, à laquelle, d'après la Gazette musicale de Paris, le publient bon accueil.
Il a publié en outre De Paris à Naples, souvenirs de l'Italie en 1852, 1853.
Bibliographie. — Fétis et Pouffin, Biogr. universelle des musiciens. SuppL, t. i, 1878, p. 18. — Gazette musicale de Paris, 19 avril 1874.
A.-M. Lautour.
(source dico bio Fr)

copyright Jacques Le Marois - Dernière modification: Juil 2006 - N'oubliez pas de citer vos sources! Il peut y avoir des compléments dans le tableau d'ascendance correspondant (c13)