Familles CREQUY (de) - BOURBON (de) de
LIVRY - BOURS (de) - BAUFFREMONT (de) - BRICHANTEAU (de) - LE FEVRE de
CAUMARTIN - MIRON - MORVILLIER (de) - LA BARRE (de)
(Chinon) - FORTIA (Paris,
Tours)
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Sommaire:
Actes originaux
(analyse bienvenue):
- tutelle 4.11.1721
puis avis 24.11.1721 sur enfants de François-Léonor de
CREQUY comte de Canaple et Marie-Antoinette de SCHOUTEETEN Y4353
[
A4950]
Actes originaux
(analyse bienvenue):
Actes originaux
(analyse bienvenue):
divers actes:
REP2. LIX (LIX-81 vers
aout/oct 1624)) quittance de rachap par Marie de BRICHANTEAU veuve de
Claude de BEAUFREMONT sgr de et baron de .. à .. de LHOSPITAL
marquis de Vitry
Quelques biographies
extraites du Dictionnaire de Biographie Française (d'autres
bio disponibles dans cet ouvrage)
4. BAUFFREMONT (Claude
Ier de), dit le baron de Senecey, lieutenant général au
gouvernement de Bourgogne. Fils de Nicolas et de Denise Patarin, né
à Dijon en 1546, guidon de la compagnie du duc de Guise, il
assista aux États généraux de Blois (1576) et
embrassa le parti de la Ligue. Capitaine de la ville de Chalon
(1577), gouverneur d'Auxonne, il fit, de cette dernière ville,
sa résidence principale. En 1588, il présida les États
généraux de Blois. Après l'assassinat du duc de
Guise, il prit le parti du duc de Mayenne et devint son lieutenant en
Bourgogne. C'est lui qui reçut à Dijon le cardinal
Cajetan, légat a latere du pape. En 1590, il prit le château
d'Argilly près Dijon; quelques mois après (avr.), il se
rendit avec ses troupes auprès des consuls de Lyon et enleva
le comte d'Ornano qu'il enferma à la citadelle d'Auxonne, pour
le relâcher ensuite contre rançon. Le 10 oct., il
convoqua sur ordre de Mayenne les États de Bourgogne. Il prit
part ensuite au siège de Berzé où il fut enlevé
par le marquis de Saint-Sorlin à qui il avait joué le
tour de reprendre le comte d'Ornano. Enfermé à Lyon à
la citadelle Pierre-Scize, traité comme un criminel, il dut,
pour sa délivrance, donner ses quatre enfants comme otages. Le
baron de Senecey continua un certain temps à gouverner
Auxonne, puis se retira dans ses terres. Le 28 janv. 1594, il accepta
de se rendre à Rome, avec le Cardinal de Joyeuse, en ambassade
pour combattre les envoyés de Henri IV qui venait de se
convertir. A son retour, il se démit de son gouvernement de
Bourgogne et fit sa soumission à Henri IV qui le confirma dans
tous ses privilèges. Il mourut à Senecey en 1596. On a
de lui divers opuscules, notamment : Les miracles de la Ligue; un
Remerciement fait au nom de la noblesse de France aux États de
1588; un Recueil de ce qui s'est négocié en la
compagnie du tiers-état, aux Etats de Blois, depuis le 15 nov.
1576 jusqu'en mars 1577, réimprimé dans le Recueil
général des États tenus en France, 1651; une
Proposition de la noblesse de France sur l'entretennement de lÉtat
et affaires de ce royaume, 1583.
Bibliographie. —
Mém. Soc. litt. de Lyon, 1876. — M. Perrod, Rép.
bibl. des ouvr. franc-comtois, impr, ant. à 1790,1912. —
Bull. Soc. agric. de Hte-Saône, 1918, p. 38.
T. DE MOREMBERT.
(source: Dico Bio Fr)
5. BAUFFREMONT
(Claude-Charles-Roger), évêque de Troyes. Il naquit en
1529, de Claude et d'Anne de Vienne de Listenois; obtint à 15
ans la licence en droit à l'université de Dole et, en
1545, fut prieur de Fourvent et de S.-Geômes, puis archidiacre
de Bassigny. Chanoine de la cathédrale de Langres, en 1548,
grâce à son grand-oncle, le cardinal de Gi-vry, abbé
de Longuay (1561) dont il avait été prieur, il fut
nommé abbé d'Acey en 1562 (1562-1593). Vers la même
époque, il fut pourvu de la charge de trésorier de la
collégiale S.-Martin de Tours et, le 7 févr. 1562,
proposé par le roi pour le siège épiscopal de
Troyes, fut nommé le 5 mars et autorisé à garder
ses bénéfices. Il se fit alors ordonner prêtre et
fut sacré dans sa cathédrale le 9 mai 1563. Coadjuteur
de Guillaume de Poupet, abbé de Balerne, en 1564, il lui
succéda le 14 mars 1579, mais dut attendre ses bulles jusqu'en
1584. II résignera cette abbaye en 1589 à son neveu
Claude. Il fut également abbé de La Ferté,
aumônier de Charles IX (1570) et de Henri II (1575). Il avait
failli succéder à Claude de La Baume sur le siège
de Besançon (1566), mais le roi d'Espagne s'était
opposé à sa nomination.
Il résida
rarement à Troyes, à cause des troubles religieux, mais
abandonna les revenus de son évêché. Après
avoir testé en 1582, il mourut le 24 sept. 1593 au château
de Scey-sur-Saône qu'il avait fait rebâtir.
Bibliographie. —
Arch. de l'Aube, G 1291, fol. 271, 470. — Arch. du Doubs, B
1311, 2679. — Bibl. de Besançon, coll. Chifflet, vol. 3,
fol. 24. — Bibl. de Reims, coll. Tarbé, doc. 40. —
Bibl. de Troyes, vol. 1555, fol. 202; vol. 2788,1. — Coffinet,
Arm. des évéques de Troyes, 1869, p. 35. — L. Le
Clerc, Arm. htst. de l'Aube, dans Mém. Soc. acad. de l'Aube,
1911, p. 102. — A. Prévost, Le dioc. de Troyes, hist. et
stat., 11, 359-401.
T. DE MOREMBERT.
6. BAUFFREMONT
(Claude-Paul de), marquis de Listenois. Fils de Charles-Louis et de
Louise-Françoise de Bauffremont, né à Salins le
23 févr. 1648; destiné à la carrière
ecclésiastique, abbé de Luxeuil, à la mort de
son frère aîné Ferdinand, il quitta les ordres
(1657). Marquis de Listenois, grand bailli d'Aval (5 oct. 1663),
chevalier de S.-Georges, il fut nommé gouverneur de Salins,
premier chevalier d'honneur au parlement de Dole, puis colonel d'un
rég. de dragons et d'un régiment d'infanterie, au
service de la France. Après le retour de la Franche-Comté
à l'Espagne en 1672, il publia un manifeste contre les
autorités espagnoles et organisa la guérilla autour de
Lons-le-Saunier. Battu à S.-Lothain, il se retira en France où
il leva deux régiments, l'un d'infanterie, l'autre de
cavalerie, tandis qu'une information était ouverte contre lui
par la chambre de justice de Besançon. Sa famille fut bannie
de Franche-Comté. Il participa à la campagne d'Alsace,
fut blessé à Ensheim le 4 oct. 1674 et mourut à
Saverne le 27 oct.
Bibliographie. —
Voir les notices précédentes et L. Ordinaire, Deux
époques militaires à Besançon et en
Franche-Comté, 172.
T. DE MOREMBERT.
7. BAUFFREMONT (Henri
de), maréchal de camp. Fils de Claude et de Marie de
Brichanteau, il naquit au château d'Amilly en 1578 et eut pour
parrain Henri de Guise. En 1592, il fut pris comme otage et enfermé
à la forteresse lyonnaise de Pierre-Scize à la place de
son père. Capitaine et bailli des foires de Chalon, gouverneur
de Mâcon et d'Auxonne, lieutenant du roi au gouvernement de
Bourgogne, il présida l'assemblée de la noblesse aux
États généraux de 1614. Au nom de son ordre, il
demanda l'abolition de la paulette et de la vénalité
des charges, s'opposa à la publication des décisions du
concile de Trente, contre l'avis du clergé. Son opinion ne
prévalut pas. Ses harangues ont été insérées
dans le Recueil général des États tenus en
France, paru à Paris en 1651. En 1617, il fut ambassadeur
extraordinaire à Madrid et reçut de Louis XIII, en
1619, le collier de l'ordre du S.-Esprit. Maréchal de camp des
armées du roi, il fut blessé aux sièges de Royan
et de S.-Antohin et mourut à Lyon le 22 oct. 1622 des suites
de ses blessures.
Bibliographie. —
Voir les notices précédentes et Du Rozier,
L'immortalité de phœnix, tirée de la glorieuse
fin de mess. Henry de B., marquis de Senecey, etc., sur la devise de
sa maison : In honore senesce, 1624. — C. Faitout, Notice sur
le testament de Madeleine de B., s. d.
T. DE MOREMBERT.
8. BAUFFREMONT
(Jacques-Antoine de), maréchal de camp. Fils de Pierre et de
Marie de Barres, il naquit le 21 janv. 1683. Vicomte de Marigny,
baron et seigneur de Montsaugeon, seigneur de Rans, il hérita
de son père la charge de grand bailli d'Aval en 1685. En 1699,
il fut nommé colonel de dragons, brigadier des armées
du roi le 26 oct. 1704, fut blessé à la bataille de
Schellcnberg avec son frère Louis-Bénigne et fit
merveille à la prise de Lichtenau le 6 août 1705.
Maréchal de camp en 1710, il fut tué devant Aire le 24
sept. 1710 d'un coup de feu à la tête et d'un éclat
d'obus dans l'estomac. Outre ses charges de bailli d'Aval, il était
premier chevalier honoraire du parlement de Besançon (1689) et
chevalier de la Toison d'or (1709). En 1707, le roi lui accorda des
privilèges pour exploiter les mines des environs de Luxeuil.
Il avait épousé le 11 janv. 1706, à Versailles,
en présence du roi, Louise-Françoise de Mailly, qui
entra, par la suite, au couvent S.-Antoine de Sens où elle
mourut le 25 févr. 1769. Elle avait reçu, à
l'occasion de son mariage, une pension de 25 000 écus, comme
fille d'atours favorite de Mme de Maintenon. Saint-Simon rapporte, au
sujet de Jacques-Antoine, une anecdote qui frise l'escroquerie. Il
emprunta 1 000 pistoles à sa belle-mère, après
lui avoir fait annoncer qu'étant prisonnier il devait verser
une forte rançon ou être mis à mort. La comtesse
de Mailly s'exécuta aussitôt. De leur mariage naquit une
fille Louise-Françoise qui mourut en mai 1716.
Bibliographie. —
Voir les notices précédentes et Arch. nat., G 7,
1421-22. — Arch. de la Guerre, vol. 2221, n. 105. — Le
Corresp., 10 janv. 1890, p. 99. ^
T. DE MOREMBERT.
9. BAUFFREMONT (Joseph
de), vice-amiral. Troisième fils de Louis et d'Hélène
de Courtenay, il naquit à Paris le 25 sept. 1714. Entré
dans l'ordre de S.-Jean de Jérusalem, il se distingua en 1732
dans un combat soutenu par une galère de l'ordre contre un
corsaire de Tunis et passa ensuite dans la marine royale. Lieutenant
en 1737, capitaine de vaisseau commandant le Palmier (4 janv. 1755),
puis le Tonnant (7 févr.), il fut créé chef
d'escadre des armées navales de France le 8 oct. 1755. Il
partit à S.-Do-mingue le 30 janv. 1757 et s'empara le 16 mars
du vaisseau anglais Greenwich. De retour à Brest, le 23 nov.,
il fut fait lieutenant général des armées
navales en oct. 1764. Chargé de représenter la France
dans les Échelles du Levant (1766), il fut promu, le 10 févr.
1777, vice-amiral de France. Il mourut au château de Cézy
le 13 déc. 1781. Il avait épousé, le 24 nov.
1762, sa nièce
Louise-Françoise-Bénigne-Octavie-Marie-Laurence-Jacqueline
de Bauffremont qui se trouvait au château de Scey quand il fut
envahi le 16 juill. 1789 par une troupe de paysans; elle prit la
fuite avec ses enfants et se réfugia a Vesoul, puis à
Paris, vint enfin se fixer au château de Cézy où
elle mourut le 17 sept. 1803.
Bibliographie. —
Mém. du chev. Joseph de B.t chef d'escadre, pour justifier sa
conduite dans la défaite navale subie par le maréchal
de Confions dans les parages de Qui-beron le 20 nov. 1759. —
Bibl. de Reims, coll. Tarbé, pièces 114-15. —
Annales franc-comtoises, 1904, p. 195-97.
T. DE MOREMBERT.
10. BAUFFREMONT (Louis
de), lieutenant général, 1712-1769. Il naquit à
Ruffey-lès-Échirey le 20 nov. 1712. Substitué
aux noms et armes des maisons de Vienne, Listenois, Villeneuve,
Gorrevod, il fut gouverneur de Seyssel et grand bailli d'Aval.
Lieutenant, puis capitaine et colonel propriétaire de
Bauffre-mont-dragons après la démission de son père,
il commanda ce régiment aux sièges de Kehl et de
Phi-lippsbourg en 1733 et 1734. Maréchal de camp le 2 mai
1744, il couvrit les sièges de Menin, Ypres et Furnes, se
trouva à la bataille de Fontenoy et au siège de
Bruxelles (1746), servit aux sièges de Namur et de Maestricht.
Le 10 mai 1748, il fut nommé lieutenant général
des armées du roi et mourut à Paris, en son hôtel
de la rue des Théatins, le 13 mars 1769, après avoir
testé le 15 déc. 1768 en faveur de son frère
Charles-Roger. Il avait épousé, en 1753,
Marie-Suzanne-Simone-Ferdinande de Tennare-Mont-main, duchesse
d'Atri, princesse de Melphe, qui lui donna une fille, Louise.
Bibliographie. —-
Voir les notices précédentes et Arch. de Hte-Saône,
B, 5752, 6486. — Guillaume, Hist. généal. des
sires de Salins au comté de Bourgogne, 1758 (volume dédié
à L. de Bauffremont). — J. Girardot, L'insurrect. popul.
de juill. 1789 dans le bailliage d'Amont.
T. DE MOREMBERT.
11. BAUFFREMONT
(Louis-Bénigne de), lieutenant général. Fils de
Pierre et de Marie Des Barres, il naquit à Ruffey-les-Échirey
(Côte-d'Or) le 3 déc. 1684. Marquis de Listenois à
la mort de son frère, il entra au service, en 1701, dans les
mousquetaires, puis fut sous-lieutenant de gendarmes bourguignons. Il
fit ses premières armes sous les murs de Nimègue contre
les Hollandais (1702). Le 9 mai 1703, il fut nommé capitaine
du rég. de Listenois-Dragons, combattit à Oudenarde, en
1708, à Malplaquet en 1709, où il fut blessé et,
après la mort du marquis de Listenois, en 1710, prit le
commandement du régiment de dragons de son nom. En 1711, il
eut un cheval tué sous lui à Douai et se signala à
la rencontre d'Arleux. En 1719, il est brigadier des armées du
roi et, le 20 févr. 1734, maréchal de camp. Quatre ans
plus tard, le 1er mars 1738, il est lieutenant général.
Saint-Simon lui consacre, à plusieurs reprises, quelques
lignes dans ses Mémoires : « Monsieur de Bauffremont,
avec bien de l'esprit et beaucoup de bien et de désordre,
était un fou sérieux, très sottement glorieux,
qui se piquait de tout dire et de tout faire et qui avait épousé
une Courtenay plus folle que lui encore en ce genre. »
Ailleurs, il écrit : « De concert avec ceux qui
usurpaient le nom collectif de noblesse, Bauffremont insulte
impunément les maréchaux de France qui en essuient
l'entière et publique mortification. La noblesse s'offensa et
Bauffremont fut mis à la Bastille. » II écrivait
aux maréchaux « parfaitement à vous » ou «
tout à vous », de telle sorte que plusieurs se
plaignirent au Régent qui désavoua cette formule
cavalière. « Avec de l'esprit et de la valeur et un des
premiers noms de Bourgogne, il serait difficile d'être plus
hardi, plus entreprenant, plus hasardeux, plus audacieux, plus fou
qu'il l'a été toute sa vie. » Louis-Bénigne
resta deux à trois nuits à la Bastille et en sortit en
se moquant de plus en plus des maréchaux. 11 mourut le 18
juill. 1755 et sa femme le 29 juin 1768.
Bibliographie. —
Voir les notices précédentes et Bibl. de l'Arsenal, ms.
5046, fol. 107. —Bibl. nat., P. O., vol. 223.— A. de
Bonneval, Lettres de la duchesse de Lorraine, 91.
T. DE MOREMBERT.
12. BAUFFREMONT
(Nicolas de), baron de Senecey. Né en 1520, fils de Pierre et
de Charlotte d'Amboise, il fut un des personnages les plus éminents
de Bourgogne au xvie s. Homme supérieur dans les lettres et
les arts, il installa une « librairie » dans le château
qu'il avait restauré et encouragea les lettres. Il eut pour
ami et historiographe S.-Julien de Balleure qui ne tarit pas d'éloges
sur lui. 11 fut également lié avec Pierre Le Naturel,
Pontus de Thiard, le card: de Tournon. Il a laissé une
traduction du Traite de la Providence, de Salvien, 1573; une Harangue
pour la noblesse, 1561, et une Proposition pour toute la noblesse de
France faite en 1577 aux États de Blois, 1577.
Charles IX et Henri III
le nommèrent conseiller aux Conseils d'État et privé,
grand prévôt de l'hôtel (1572), bailli et maître
des foires de Chalon (1564), gouverneur d'Auxonne. Il fut également
chevalier des ordres du roi et député aux États
généraux de Bourgogne (1551) qu'il présida en
1554. Il participa aux guerres contre les protestants et défendit
les villes de la Saône contre l'hérésie, avec une
compagnie de lanciers et d'arquebusiers à cheval (1567). Dans
l'hiver 1568, au moment de la reprise des hostilités, il se
rendit à l'armée du duc d'Anjou et marcha au devant de
Coligny (1569). Il participa aux combats de Jarnac et de Moncontour
(3 oct. 1569) où il fut blessé. Son état de
santé l'obligea alors à quitter l'armée; il se
rendit à Senecey, puis à Dijon où, en 1570, il
revisa la coutume de Bourgogne. C'est à ce moment que Charles
IX l'appela à Paris comme grand prévôt de
l'hôtel. 11 assista aux conseils de la couronne et, ligueur
trop ardent, prit part, lors de la S.-Barthélémy, au
massacre des protestants. Il joua un rôle de premier plan dans
l'assassinat de La Place, premier président de la Cour des
aides. En 1576, il siégea aux États généraux
de Blois avec son fils Claude et présida les débats. A
cette époque, il déclara qu'il n'était pas
d'avis qu'il n'y eût qu'une religion en France. Après
avoir testé le 21 avr. 1581, il mourut à Senecey le 10
févr. 1582. On connaît, au musée de Versailles,
deux portraits le représentant.
T. DE MOREMBERT.
13. BAUFFREMONT
(Paul-Antoine-Jean-Charles de), général de brigade.
Second fils de Alphonse-Charles-Jean et de Catherine Moncada,
princesse de Paterno, il naquit à Palerme le 11 oct. 1827.
Admis à S.-Cyr, il en sortit en 1848 dans la cavalerie. Promu
capitaine, il entra le premier à Ouargla (Algérie) en
1854. En 1856, il fit partie de l'ambassade extraordinaire envoyée
en Russie. Comme capitaine au 6e hussards, il fit la campagne
d'Italie; comme lieutenant-colonel, celle du Mexique (1865-1867) avec
le 1er rég. de marche de cavalerie. Colonel du 1er hussards en
1869, il commanda, en 1870, avec le général de Gallifet
la fameuse charge de Sedan, où il eut deux chevaux tués
sous lui. Prisonnier, il rentra de captivité pour reprendre le
commandement du 7e hussards. Général de brigade, le 9
nov. 1876, conseiller général de Hte-Saône, il
mourut à Paris le 2 nov. 1893. Il avait épousé,
le 18 avr. 1861, Marie-Henriette-Valentine de Riquet, comtesse de
Caraman-Chimay dont il eut deux filles.
Bibliographie. —
Voir les notices précédentes et T. Lamathière,
Panthéon de la Lég. d'honneur.
T. DE MOREMBERT.
14. BAUFFREMONT (Pierre
II de), gouverneur de Bourgogne. Il était fils de Henri et de
Jeanne de Vergy. Chevalier de la Toison d'or, capitaine général
de Bourgogne (14 oct. 1432-1435), lieutenant général de
Bourgogne, puis gouverneur de cette province, il guerroya toute sa
vie, notamment à la bataille d'Azincourt (1415) où il
fut fait prisonnier. L'un des plus puissants seigneurs et des plus
renommés chevaliers de son époque, il se signala dans
les joutes et les tournois, notamment au mariage de Philippe le Bon à
Bruges en 1429 et à Besançon en 1442. En 1435, il
participa aux négociations entre Charles VII et le duc de
Bourgogne. Deux ans après, il conduisit une armée de 1
500 chevaux au secours de son prince contre les rebelles de Bruges
et, en 1454, alla en Terre sainte; à son retour, il devint
premier chambellan de Philippe le Bon (1460). Il fut chef de
l'ambassade bourguignonne à la conférence de Chalon, en
1445, où il fut traité de la rançon de René
d'Anjou, des répara-tions des dégâts commis par
les gens de guerre, de la punition des meurtriers du duc Jean à
Montereau, etc. Il fut chargé de l'exécution du traité,
et le 31 oct. 1445, prit possession des forteresses de Neuf château
et de Clermont au nom du duc de Bourgogne et les conserva jusqu'en
mars 1146. La munie année, le 11 déc, il assista au
chapitre de la Toison d'or. Il mourut vers 1472. Il avait épousé
Jeanne de Montaigu, puis Jeanne de Saulx, enfin, en 1446, Marie,
bâtarde de Bourgogne, tille naturelle du duc Philippe le Bon.
Bibliographie. Voir les
notices précédentes et : Arch. de la Côte-d'Or, G
2482, fol. 313. — Bibl. de Car-pentras, ms. 1837, fol. 11. —
L. Gollut, Mém. hist. de la Républ. séquanoise,
1846. — P. Marot, Neufchâteau en Lorraine au Moyen Age,
dans les Mém. de la Soc. d'arch. lorr., 1928-1929, p. 124-25.
T. DE MOREMBERT.
1. BRICHANTEAU
(Benjamin de). Fils d'Antoine (voir sa notice à
Beauvais-Nangis) et d'Antoinette de La Rochefoucauld, né le 10
sept. 1585,* il prit l'habit religieux à Ste-Geneviève
de Paris, le 14 avr. 1601, et fut aussitôt nommé
coadjuteur de l'abbé Foulon. Il lui succéda le 31 mars
1607. Pourvu également de l'abbaye de Barbeaux, au dioc. de
Sens, il devint coadjuteur de son parent Geoffroy de Billy, évêque
de Laon, et fut sacré, avant 1610, sous le titre d'évêque
de Philadelphie. Il reçut ses bulles pour Laon le 28 mars
1612. Malade, peut-être neurasthénique, il conçut
le projet de se démettre et de se retirer dans une chartreuse,
mais il n'en eut pas le temps, car il mourut le 14 juill. 1619. Il
avait laissé à l'abandon Ste-Geneviève qui, sous
sa direction, perdit sa belle bibliothèque.
P. Féret,
L'abbaye, Ste-Geneviève, i, 177. — D. H.G.E., x,
672. Roman d'Amat.
2. BRICHANTEAU (Crépin
de). Fils de Louis et de Marie de Vere, il fut moine à
S.-Denis, prieur de Monblan-chet au dioc. de Meaux, abbé de
S.-Vincent de Laon. Il reçut ses bulles pour l'évêché
de Senlis le 27 mars 1560 et mourut le 13 juin suivant. Roman d'Amat.
3. BRICHANTEAU
(Philibert de). Frère de Benjamin, né à Paris le
25 juill. 1588, il fut admis dans l'ordre de Malte le 15 juin 1594.
Il accompagna Champlain dans un de ses voyages au Canada. Pourvu de
l'abbaye de S.-Vincent de Laon en mars 1612, il obtint l'évêché
de Laon sur résignation de son frère et reçut
ses bulles le 19 avr. 1621. Titulaire de l'abbaye de Barbeaux et de
celle de Ste-Geneviève de Paris en 1626, il s'intéressa
peu à ses devoirs, eut quelques intrigues avec les ennemis de
Richelieu et fut exilé dans son diocèse, où il
mourut le 21 déc. 1652.
D.H.G.E., X, 674. Roman
d'Amat.
9. BEAUVAIS-NANGIS
(Antoine de Brichanteau, seigneur de), amiral de France. Fils de
Nicolas Ier et de Jeanne d'Aguerre, il naquit le 6 avr. 1552 et fit
ses premières armes au cours de la 3e guerre de religion sous
le duc d'Anjou. Il assista à la bataille de Pamprou et, pour
s'être signalé à celle de Jarnac (mai 1569), fut
nommé guidon de la compagnie du Grand prieur. Après la
prise de Mussidan, il se trouva à Moncontour (3 oct.) et au
siège de S.-Jean-d'Angély. En 1570, il accompagna le
duc de Mayenne au Levant, mais l'expédition ayant tourné
court, débarqua en Calabre et séjourna un an à
Rome. Il revint en France pour prendre part au siège de La
Rochelle en 1573.
Lorsque le duc d'Anjou
fut élu roi de Pologne, il le suivit à Cracovie et
revint avec lui à la mort de
Charles, IX fit partie
en 1575 de l'ambassade du maréchal de La Châtre allant
en Angleterre négocier le mariage du duc d'Alençon avec
la reine Éîizabeth et, à son retour, fut nommé
colonel du rég. de Picardie. Sous les ordres du duc de Guise,
il assista à la défaite de l'armée des reîtres
à Dormans, le 10 oct. 1575, et, le 1er nov., succéda à
Du Gua comme mestre de camp du rég. des gardes du roi. En
1577, il fut envoyé à l'armée du duc de Mayenne
opérant en Poitou, prit part à l'assaut de
Tonnay-Charente et se distingua au siège du Brouage, qui
capitula le 28 août 1577.
Au printemps 1579, il
fut envoyé en ambassade auprès du roi d'Espagne et,
nommé conseiller d'État le 14 juill. 1580, en revint
pour prendre part au siège de La Fère. La faveur dont
il jouissait auprès de Henri III subit une éclipse eu
déc. 1581. En lutte sourde contre les mignons du roi, il
refusa d'obéir à Épernon et Henri demanda sa
démission de mestre de camp des gardes. Antoine quitta la cour
et, en haine d'Épernon, entra dans le parti de Guise. Ayant eu
vent de cette défection, Henri III, tenta, en mars 1585, de le
faire arrêter. Nangis rejoignit Guise à Châlons et
reçut le commandement de quatre régiments. Beauvais,
qui avait adhéré à la Ligue par dépit, se
retira bientôt à Nangis et, en 1587, lors de l'invasion
des reîtres en France, se réconcilia avec Henri III et
Épernon. Lorsque, en mai 1588, Guise se permit de venir à
Paris contre la volonté du roi, celui-ci appela Antoine à
son conseil et le chargea de la défense d'une partie de la
capitale. Bloqué dans le cimetière des Innocents le 12
et délivré par Guise, il suivit Henri III à
Chartres puis à Rouen, fut député de la noblesse
de Melun aux États de Blois et fit partie du conseil restreint
où le sort de Guise fut décidé. Contrairement à
ce que l'on a dit, il se déclara partisan de l'emprisonnement
du Lorrain. Dans le drame de Blois il ne joua aucun rôle et
partit peu après pour traiter avec les Orléanais
révoltés. Pourvu de la charge d'amiral de France en
remplacement de La Valette le 20 févr. 1589 et nommé
gouverneur de Tours, il alla en Brie lever 200 gentilshommes fidèles
au roi ; il s'approchait de Paris lorsqu'il apprit, le 1er août,
l'assassinat de S.-Cloud. Il refusa alors le gouvernement de la
Normandie que lui offrait Mayenne et se retira à Nangis, puis,
en mai 1590, lors du passage de Henri IV par la Brie, il se déclara
pour lui. Il l'accompagna au siège de Paris et le suivit à
Chartres et à Rouen. Pour toute récompense, Henri IV
lui enleva sa charge d'amiral qu'il donna à Biron.
Beauvais-Nangis, refusant d'entrer dans la Ligue, se retira dans ses
terres jusqu'en 1594. Rappelé à la cour et créé
chevalier du S.-Esprit le 7 janv. 1595 avec promesse de récupérer
bientôt la charge d'amiral, il servit à l'armée
du duc de Nevers en Picardie, secourut Cambrai assiégé,
suivit le roi au siège de La Fère, mais lorsqu'il eut
appris qu'après Biron, Villars puis Damville lui avaient été
préférés, il quitta le service. Bien qu'à
titre de compensation le Béarnais lui eût donné
une charge de capitaine des toiles de la chasse qu'il n'accepta que
pour son fils, il se retira définitivement du monde. Il obtint
en nov. 1612, de Marie de Médicis, l'érection de Nangis
en marquisat, siégea aux .États de 1614 et mourut le 9
août 1617.
Il avait épousé
en 1577 Antoinette de La Rochefou-cauld-Barbezieux, dame de Linières,
dont il eut dix enfants. L'aîné seul, Nicolas II, porta
le nom de Beauvais-Nangis. Parmi les cadets Philippe est connu sous
le nom de Linières, François sous le nom de | Gurcy,
Benjamin et Philibert sous celui de Brichanteau.
Bibliographie. —
Voir les mém. du XVIe s. et Cimber et ! Danjou, Arch. cur.f I,
xi, 331. — E. Asse, Un gentilhomme pauvre sous Henri IV et
Louis XIII, 1862.
Roman d'Amat.
10. BEAUVAIS-NANGIS
(Nicolas Ier de Brichanteau, seigneur de). Issu du mariage de Louis
et de Marie de Vères, dame de Beauvoir ou Beauvais-Nangis, il
fut le premier de sa famille à porter ce nom. Né le 30
janv. 1510, il entra avant 1534 comme homme d'armes dans la compagnie
d'ordonnances d'Antoine de Bourbon, depuis roi de Navarre, et en
devint guidon en 1536. En 1537, il s'introduisit dans Thérouanne
assiégée par les Impériaux et fut l'âme de
la défense de la place. Il fut au siège de Lan-drecies
en 1546 comme sous-lieutenant de sa compagnie, à celui de
Boulogne, à la prise de Montlam-bert, Blanquenay, Ivoy,
Montmédy comme lieutenant d'Antoine de Bourbon. Écuyer
d'écurie du roi en 1548, gentilhomme ordinaire de sa chambre
en 1553, il avait, le 30 août 1557, à la suite de la
bataille de S.-Quentin, été pourvu d'une compagnie de
50 lances, avec laquelle il prit part, sous le duc de Guise, à
la reprise de Calais et au siège de Thionville en 1558. Il fut
nommé gouverneur de Guise le 3 mars de la même année.
Après la mort de
Henri II, Beauvais-Nangis, qui avait offensé le roi de Navarre
en quittant son service pour celui de Guise, se réconcilia ave
son ancien maître et fut envoyé par lui, le 18 août
1560, se saisir des papiers du prince de Condé, puis dirigé
en 1562 sur Blois qu'il réduisit à l'obéissance
avec une extrême rudesse. Lieutenant du roi à Tours,
puis à Melun et au pont de S.-Cloud, il prit part, en août
1564, à la bataille de Dreux. Renversé au cours d'une
charge et grièvement blessé, il fut pris par les
calvinistes et relâché contre rançon. Il se
retira alors à Nangis où il mourut le 4 sept. 1564.
Il avait épousé
Jeanne d'Aguerre, dont il eut Antoine.
Bibliographie. —
Voir les mém. du xvie s. et Cimber et Danjou, Arch. cur., I,
v, 109-11. — Henry, La Réforme et la Ligue en Champagne
et à Reims, 185. — De Ruble, Antoine de Rourbon et
Jeanne d'Albret, n, 214; v, 284.
Roman d'Amat.
11. BEAUVAIS-NANGIS
(Nicolas II de Brichanteau, seigneur de), mémorialiste. Fils
aîné d'Antoine, né à Nangis, le 9 mai
1582, il débuta en 1597 à la cour, où il vint
prendre possession de la charge de capitaine des toiles de la chasse
du roi que son père lui avait cédée. Il voyagea,
en 1601, en Provence, en Italie et, Tannée suivante, suivit le
duc de Nevers en Angleterre. Il vint à la cour, s'attacha au
roi, devint le compagnon de chasses du dauphin Louis. Après la
mort de Henri IV, il partit pour Rome avec le duc de Nevers en 1613,
l'abandonna à Gênes, revint en France, obtint en 1615
une compagnie de chevau-légers bientôt réformée,
vendit en 1616 sa charge de capitaine des toiles, leva en 1617 une
autre compagnie de chevau-légers sous les ordres du duc de
Guise, lors de la chute de Concini, mais ne sut pas profiter de sa
familiarité avec le jeune Louis XIII pour se pousser à
la cour.
Il suivit Louis XIII en
Languedoc en 1622, se laissa attirer par le prince de Condé
qui, en lui donnant la lieutenance de la compagnie du duc d'Enghien,
puis celle de sa propre compagnie, le compromit puis le brouilla
avecle roi. Il ne put obtenir en 1628 le grade de maréchal de
camp qu'il ambitionnait et, abandonnant sa charge, servit contre les
calvinistes aux sièges de Royalmont et de S.-Affrique, puis
autour de Castres. En 1629, il fit encore campagne en Languedoc, à
Montauban; en 1631 en Provence., desservi par son caractère
difficile. Il était au siège de S.-Mihiel, le 20 oct.
1635, fut nommé, en août 1636, gouverneur de Laon,
gouverneur de Troyes le 26 juin 1641, de nouveau gouverneur de Laon
le 8 févr. 1642. En 1644 enfin, il obtint le rég. de
Picardie, mais dans aucune de ces charges il ne sut faire œuvre
utile. Il se retira dans ses terres où il mourut en 1650.
Il avait commencé
d'écrire ses Mémoires en 1635-1636; il leur a donné
une suite en 1641. Ils ont été édités
pour la Société de l'histoire de France par Mon-merqué
et Taillandier en 1862. Beauvais-Nangis est également l'auteur
des Mémoires de M, de Beauvais-Nangis ou l'histoire des
favoris françois depuis Henri II jusqu'à Louis XIII qui
ont eu deux éditions en 1665. D'autres de ses écrits
ont été perdus.
Il avait épousé
en premières noces Françoise-Aimée de Rochefort,
dame de Mareuil, près d'Issoudun, dont il eut trois fils, qui
furent marquis de Nangis. Devenu veuf, il se remaria le 16 déc.
1640 avec Catherine Hennequin.
Bibliographie. —
Outre ses Mémoires, voir Bassoni-pierre, Journal de ma viet i,
160; iv, 57-58. — E. Asse, Un gentilhomme pauvre sous Henri IV
et Louis XIII, 1862.
Roman d'Amat.
Actes originaux:
- avis de parents sur
enfants de Louis LEFEBURE de CAUMARTIN et Magdelaine de CHOISY Y3891
25.1.1627 [
A2190]
Notices extraites du
dico bio Française et C Trani.
1. CAUMARTIN ,Le Fèvre
de), Cette famille, que l'on a rattachée à Huart Le
Fèvre, seigneur de Peirette, frère de Pierre, président
au parlement de Paris et père de Jean, premier roi d'armes de
la Toison d'or, est originaire du Ponthieu, Sa filiation régulière
ne commence qu'à Aubert, écuyer, seigneur de Villers
dont le fils, Jean rendit hommage au roi le 12 mars 1540, pour la
seignerie de Caumartin. Général des finances en 1555,
il mourut avant 1560. Marié deux fois, il eut notamment, de
Marie Aux Couteaux, Jean seigneur de Caumartin ; Antoine, qui donna
la branche de Guilbermesnil. Jean, seigneur de Caumartin et baron de
Saint-Port, acquit en 1563 la charge de géneral des finances
en Picardie, mourut à Paris le 6 déc. 1579 et fut
enterré a S.-Nicolas-des-Champs, laissant, de Marie Warlet,
Louis, garde des sceaux (n. 7); François, tige des seigneurs
de Mormant; Adrien, abbé de S.-Qucntin-en-l'isle. Louis eut,
de Marie Miron, Jacques, qui donna les seigneurs de Saint-Port:
François, évèque d'Amiens (n. 3); Louis,
seigneur de Caumartin et de Boissy, né le 12 mai 1586.
Celui-ci fut abbé de S.-Quentin-en-l'isle, conseiller au Grand
Conseil, maître et président des requêtes du
Palais, intendant en Picardie, d'abord conjointement avec son père,
puis seul, et ensuite conseiller d'État. Désigné
pour l'ambassade de Venise, il mourut d'apoplexie en s'y rendant, le
16 août 1624. Il avait épousé Marie L'Huillicr,
puis Madeleine de Choisy de qui il eut Louis-François (n. 8).
Celui-ci laissai de Marie-Urbaine de Sainte-Marthe, Louis-Urbain (n.
9), et, de Catherine-Madeleine de Vertha-mon, Louis-François,
seigneur de Boissy; Jean-François-Paul, évêque de
Blois (n. 6); Jeanne, qui épousa Barthélémy
Mascranny; Marguerite, qui épousa Marc-René d'Argenson,
etc. Louis-François, seigneur de Caumartin et de
Boissy-le-Chatel (1666-1722), fut maître des requêtes et
épousa Charlotte Bernard, de qui il eut notamment
Antoine-Louis-François, marquis de Saint-Ange, conseiller au
Parlement (1696-?), qui fut père d'un autre
Antoine-Louis-François, le dernier des Caumartin (n. 2).
E. de Barthélémy,
Les corresp. de la marquise de Balleroy.
— Richelieu,
Lettres et papiers d'État. M. Prévost.
2. CAUMARTIN
(Antoine-Louis-François Le Fèvre de). Dernier
représentant de sa famille, il naquit le 29 juill. 1725 dans
l'hôtel de la rue S.-Avoye. Quand il recueillit l'héritage
paternel en 1748, on constata que la maison de Caumartin penchait
vers la ruine et le comte d'Argenson, son oncle à la mode de
Bretagne, chargé de le marier, lui fit épouser
Gene-vieve-Anne-Marie Mouffle, d'une famille de traitants, dont le
père avait fait faillite, mais dont la femme avait pu sauver
sept à huit cent mille livres; le mariage eut lieu le 30 juin
1749. Caumartin fit une longue carrière administrative, comme
maître des requêtes et conseiller d'État. Il fut
pendant deux ans intendant à Metz, pendant vingt-deux
intendant en Flandre et en Artois, où il prit le parti des
États qui demandaient une diminution d'Impôts et leur
obtint satisfaction. Il fut élu prévôt des
marchands de Paris en 1778, sur la désignation du roi. Il se
vit blâmé en 1783 pour avoir laissé Paris manquer
de bois de chauffage; entre l'église de la Madeleine et la
chaussée d'Anlin, il créa un quartier neuf qui devint
l'un des plus brillant de Paris et dont une rue a gardé son
nom. Intendant à Besançon, il se prononça, en
I787. en faveur du rétablisse-ment des États de
Franche-Comté. Il y améliora le régime
pénitentiaire, fit faire une enquête agricole et, quand
il transmit ses pouvoirs aux représentants des départements
formés de l'ancienne province, il reçut d'eux, en août
1790, une lettre rendant témoignage de sa bonne
administration. Sa femme étant morte en 1763, il épousa
une demoiselle Jeannon, à laquelle il survécut. A la
révolution, suspect comme père d'émigré
(son fils était passé en Angletterre et y mourut en
1803), comme fonctionnaire de l'Ancien Régime et comme
ex-noble, il fut incarcéré à Port-Royal, dit
Port-Libre. Libéré après la chute de
Roberspierre, mais ruiné, il vécut misérablement
et, en janvier 1803, écrivit au premier consul pour demander
un secours qui ne lui fut pas accordé.
Il mourut le 24 avril
suivant. Son décès fut déclaré par deux
artistes-peintres dont l'un, Anne-Louis Lefèvre, se disait son
fils.
E. Welvert, dans
Feuilles d'histoire, janv 1911. -Ardacheft, les intendants sous Louix
XVI - Bachaumont, Mémoires secrets. M. Prevost.
3. CAUMARTIN (François
Le Fèvre de), Evêque d'Amicns. Né à Amiens
vers 1592 et destiné dès sa jeunesse à l'état
ecclésiastique, Il devint abbé de St-Quentin-en-l'Isle
et doyen de S.-Quentin-en-Vermandois. En 1617. Il fut nommé
évêque d'Hiéra-polis et coadjuteur de Geoffoi de
La Marthonie. évèque d'Amiens; Bien qu'il eût
mené tout d'abord une vie moins qu'édifiante et affiché
sa liaison avec Judith de Mesmes, marquise de Belletournière.
I1 recueillit l'évê-ché d'Amiens l'année
suivante et fut sacré à Paris par le cardinal
Bentivoglio. nonce du pape, le 23 mai 1618. Le début de son
épiscopal fut marqué par un vif inci-dent qui l'opposa
aux habitants de Montreuil, à l'oc-casion d'un prélèvement
de reliques à l'abbaye de S.-Saulve. Il fut lui-même
l'objet de graves insultes et la ville fut mise en interdit. Le roi
envoya des commis-saires pour rechercher les coupables; mais, à
la demande de l'évèque. ceux-ci ne furent condamnés
qu'à des amendes. Finalement. Urbain VIII délégua
le coadjuteur de Tours, Victor Bouthillier, pour obtenir satisfaction
des habitants et lever l'interdit.
En 1625, François
de Caumartin fut député à l'As-semblée du
clergé.. En 1641, il publia des statuts synodaux. Il favorisa
l'installation dans son diocèse de plusieurs congrégations
religieuses, en particulier des Ursulines, des Carmélites, des
Capucins et des Pères de l'Oratoire. Mais il dut expulser les
anciens Jésuites Jean Labadie et André Dabillon qui
s'étaient faits les propagateurs de fausses doctrines. Il
mourut, assistant au trône pontifical et conseiller d'État,
le 27 nov. 1652 et fut inhumé à la cathédrale
d'Amiens, qu'il avait enrichie de ses dons.
Biogr. des hommes
cel... du dêp. de la Somme, 1835, p. 153-54. — D. H. G,
E., bibliographie. R. I.imouzin-Lamotiif..
6. CAUMARTIN (Jean
François Paul LE Fèvre de) évèque de
Vannes puis de Blois. Il naquit à Châlons sur Marne le
16 déc. 1668, fut le filleul du Cardinal de Retz qui lui
résigna, en 1675 son abbaye de Buzay, au dioc. de Nantes
D'abord destiné à l'ordre de Malte où on le fit
inscrire dès 1669, il fut ensuite dirigé vers 1'état
ecclésiastique. Elevé à Paris Il fréquenta
les gens de lettres et fut élu à l'cadémie
française en 1694l alors qu il n'avait pas encore vingt-six
ans. I1 y fut reçu par Perrault. Quelques mois plus tard le 11
déc 1691 il y reçut lui même 1'éveque de
Noyon, Fr. de Clernont Tonnerre avec un discours dont 1'ironie fut
jugée excessive car il n'osa pas 1'imprimer et Louis XIV,
dit-on s'en offensa. Docteur en théologie en 1697 et membre de
1'Adémie des inscriptions en 1701, il fut supérieur du
séminaire des Irlandais et participa a 1'administration
diocésaine du cardinal de Noailles. Plus tard, il devint doyen
du chapitre de Tours et vicaire général de l'archevêque
de cette ville.
Ses tendances
Jansénistes et plus encore ses moeurs. assez libres le firent
écarter de l'épiscopat sous Louis XIV. C'est le Régent
qui le nomma évêque de Vannes en sept 1717. Sacré
à Dinan par 1'évéque de S.-Malo le 17 juill
1718, il fut transféré à Blois dès le 27
août 1719. Bien que certains auteurs vantent sa conduite
épiscopale et qu'il ait publié un catéchisme et
un rituel, il semble avoir voulu surtout profiter des avantages de
son siège ; il fit unir 1'abbaye de Pontlevoy à sa
mense épiscopale. Il adhéra d abord à la
déclaration royale du 4 août 1720, destinée à
mettre fin à la querelle de la bulle Unigenilus, mais, par la
suite favorisa les appelants, prit particontre le concile d'Embrun
qui avait condamné Soanen, évêque de Senez, et ne
changea d'attitude que lorsque le cardinal de Noaillles, son
métropolitain, dut adhérer à la bulle. Il mourut
subitement à Blois le 30 août 1733.
11 n a laissé
comme ouvrages que son discours de. réception à
l'academie francaise (8 mai 1691), des Compliments et un discours
prononcé, le 16 janv.1727, à la réception du duc
de Saint-Aignan.
sources: C. Gros de
Boze, Eloge de M. de Caumartin, 1740: Hist. de l'Acad. des inscript.
III, 1740, p.139 - Kerviler, un évêque de Vannes à
l'Acad française, J-F-P Lefebvre de Caumartin, 1876 - Gaudron,
Essai hist. sur le dioc de Blois. R. Limouzin-Lamothe
7. CAUMARTIN (Louis LE
FEVRE DE). Il fut reçut conseiller au parlement de Paris en
août 1579, peu de mois avant la mort de son père. Maître
des requêtes en 1585, il acquit en 1587 une chapelle en
l'église S.-Nicolas-des-Champs de Paris où il fit
diverses fondations. En 1588, il fut intendant de justice à
l'armée de Poitou et, après la mort du duc de Guise,
envoyé à Nantes, à Tours et dans d'autres
provinces pour les informer des événements et les
maintenir en l'obéissance du roi. En 1590, il eut l'intendance
de Picardie ; il se trouvait à Amiens quand la ville fut prise
par les Espagnols en 1597; Henri IV, satisfait de sa fidélité
en cette occasion, le chargea d'examiner, après la reprise de
la ville, la conduite de ceux qui avaient accepté des missions
de l'ennemi. Conseiller d'Etat en 1594, tout en restant titulaire de
son intendance, il fut chargé de missions en Lyonnais, en
Berry et en Auvergne pour mettre de l'ordre dans les finances. Il
prit part, en 1598, à la conférence de Boulogne, fut
envoyé en Normandie et eut, en conséquence de la paix
de Vervins, à régler les frontières entre la
France et l'Espagne. Il alla trouver ensuite Marguerite de Valois
pour la faire consentir à la dissolution de son mariage avec
Henri IV. En 1600, il fut nommé conseiller d'honneur au
parlement de Paris ; en 1604, le roi l'appela au Conseil au sujet du
rappel des Jésuites et, la même année, le fit
commissaire pour l'acquisition du comté de S.-Pol. Sully, et
après lui tous les historiens, font l'éloge de sa
personnalité et de son action, ainsi que son souci de ménager
les deniers de l'Etat.
En 1605, Henri IV lui
confia l'ambassade de Suisse, qu'il dirigea de 1605 à 1607. Il
y eut, après le renouvellement de l'alliance, à
recruter des soldats pour le service du roi. En 1607, Henri IV
l'adjoinit aux membres de la chambre de justice pour la reddition des
comptes du sieur Murat, accusé de malversations. En 16010, il
figura parmi le petit nombre des conseillers de la reine. Le 1er
janv. 1617, il reçut des instructions pour s'informer des
levées d'hommes de guerre et des actes de rébellion du
duc de Nevers et, en 1622, fut nommé garde des sceaux sur la
recommandation de Bassompierre; il était bègue, mais il
était un homme "sans cabale et son suite". Il
attaqua Schomberg, surintendant des Finances, qu'il accusait de
négligeance, et contribua à sa disgrâce dont il
ne jouit guère car il mourut le lendemain, 21 janv. 1623.
Beaucoup de lettres et mêmoires de Caumartin sont conservés
au département des mss. de la Bibl. nationale.
source: E. de
Barthélemy, les corresp. de la marquise de Balleroy. - Rev.
poitevine et saintongeaise, n.43, 1887 - E. Rott, La représ.
dipl. française en Suisse, II - Mém de Sully, de
Bassompierre.
M. Prevost.
8. CAUMARTIN
(Louis-François LE FEVRE DE). Né le 6 juillet 1624 et
pourvu à vingt ans d'une charge de conseiller au parlement de
Paris, il se trouva, surtout après le 21 déc 1649, lié
très étroitement avec Henri de Gondi, futur cardinal de
Retz, et joua, de ce fait un rôle important durant la Fronde;
il agissait auprès de la duchesse de Chevreuse et de Monsieur
pour empêcher un accomodement et poussait ce dernier à
demander le chapeau de cardinal pour le coadjuteur, il lui demeura
fidèle et lui offrit même dix mille livres pour lui
assurer une garde susceptible de le metre à l'abri des menaces
du prince de Condé. En oct. 1652, il partit pour le poitou où
il épousa, le 5 novembre, Marie-Urbaine de Sainte-Marthe et il
ne devait pas être encore rentré à Paris quand le
coadjuteur fut arrêté (déc 1652) et conduit à
Vincennes. Durant la captivité du prélat, leurs
relations et leurs correspondance ne s'interrompirrent pas. Il
continuait de comploter et, quand Mgr de Gondi mourut (21 mars 1654),
c'est Caumartin qui fit toutes les démarches et actes utiles
pour la prise de possession du siège de Paris par M. de Retz.
Quand celui-ci eut été transféré à
Nantes, Caumartin l'accompagna et travailla aux moyens de le faire
évader, si bien que son arrestation fut résolue. Il se
cacha, partit pour la Franche-Comté où il se réfugia
chez sa mère, et de là dans un asile que lui offrait M.
de Bellièvre.
Il vécut dans
une retraite relative jusqu'au moment ou Colbert le fit nommer garde
des sceaux pour les Grands jours d'Auvergne en 1666 et Fléchier,
dans la relation qu'il a laissée des opérations de
cette juridiction exceptionnelle, lui rend pleine justice, disant
qu'il s'acquit l'estime de toute la procince. Il s'était fait
attribuer la suppléance éventuelle de la présidence,
ce qui avait occasionné chez les conseillers une sérieuse
agitation. Après les Grands jours, il fut nommé
intendant de Champagne en résidence à Châlons au
moment où allait commencer dans la province la recherche des
faux nobles (janv. 1667), recherche qui présentait de
sérieuses difficultés, tant par suite de ce qu'on
appelait la noblesse du ventre, qui se transmettait par les femmes,
que par l'activité de roturiers qui voulaient simuler la
noblesse ou de fonctionnaires qui cherchaient à favoriser
eux-même ou à aider leurs amis. Il effectua un travail
considérable et remarqué, dont le résultat a été
consigné dans Recherche de la noblesse de Champagne, 1673,
ouvrage rarissime, dont une partie a été rééditée
en 1868. Il est également l'auteur de Procès-verbal de
la recherche de la noblesse de Champagne, 1673, réedité
en 1852 et de Notes sur la recherche des nobles de la province de
Champagne, publiées par E. de Barthélemy en 1883. Des
lettrs et recherches de lui figurent au dép. des mss. de la
Bibl. nationale.
Il avait eu également
à s'occuper de nombreuses questions administratives, ainsi que
de l'affaire du jansénisme que soutenait l'évêque
Vialart de Herse. Il reçut la cour pour le mariage du duc
d'Orléans avec la princesse Palatine, célêbré
à Châlons le 8 août 1671. Nommé conseiller
d'Etat en mars 1672, il quitta l'intendance l'année suivante
pour occuper son nouveau poste et vécut à Paris et à
Boissy-S.-Léger, ayant cependant été envoyé
comme commsissaire aux Etats de Bourgogne en 1682 et en 1683. Il
demeura jusqu'à la fin ami du cardinal de Retz, fut pendant
quelque temps en relations avec Mme de Sévigné qui
parait s'être brouilée avec lui. Il mourut d'apoplexie
le 3 mars 1687. Sa seconde femme, Catherine de Verthamon, lui
survécut jusqu'au 29 octobre 1722.
source: Mém, de
Retz, de Saint-Simon, de Sourches, etc - E. de Barthélémy,
les corresp. de la marquise de Balleroy - Mem de la soc des
antiquaires de l'ouest 1890, 431 sq. - Moreau, Bibliogr des
mazarinades.
M. PREVOST.
9. CAUMARTIN
(Louis-Urbain LE FEVRE DE) Né en 1653, il eut pour précepteur
Fléchier et fut formé par son père, qu'il
accompagna à Clermont et à Châlons ; une mémoire
extraordinaire lui facilita sa carrière, favorisée
également par un mariage avec Marie-Jeanne Quentin de
Richebourg, riche et aimable héritière, qui le faisait
parent de Pontchartrain et qui lui valut les titres de marquis de
Saint-Ange et de comte de Moret. Reçut conseiller au parlement
en 1674, il fut maître des requêtes en 1682, commissaire
aux Grands jours de Poitiers en 1682, conseiller d'Etat en 1697,
Intendant des Finances de 1690 à 1715. Il avait réussi
à obtenir la séance au Conseil et avait été
candidat à la place de chancelier en 1699. En janvier 1709, il
fut chargé de la conversion des billers de monnaie en billers
de banque et, en décembre 1715, reçut la présidence
d'un des bureaux auxquelq était confiée la vérification
des billers de la caisse d'emprunts, puis la charge du bureau des
comptes des gens d'affaires et la révision des engagements des
domaines.
Ses manières
firent du tort à sa réputation. Saint-Simon le dit fat
et glorieux, et lui reproche un extérieur insolent. Vivant
magnifiquement, il fut le premier homme de robe à porter des
habits de velours et de soie, usage qui, après un étonnement
général, se répandit. A son château de
Saint-Ange, près de Fontainebleau, il recevait les meilleurs
compagnies de la cour et de la ville : La Fontaine, Boileau, Voltaire
; on dit que c'est à lui que ce dernier dut la première
idée de la Henriade et du Siècle de Louis XIV. Il fut
mélé aussi à une affaire d'accaparemment de
grains parce que l'on avait trouvé à son château
de Montereau du blé qui y avait été mis sans son
aveu par son homme d'affaires et par le receveur des tailles de
l'endroit. Il échappa à l'amende et le grain fut
seulement confisqué. Abusant de la bonne chère, il
diminua son patrimoine. Il avait perdu, le 21 mai 1709, sa femme qui
ne lui avait pas donné d'enfants ; il mourut le 2 déc
1720 laissant ses terres de S.-Ange et de Moret à son neveu
Louis François, avec substitution de mâle en mâle.
Il est l'auteur d'Observations sur le concile de Trente, conservées
au département des Mss. de la Bibl. nationale.
source: E. de
Barthélemy, préf. du Nobiliaire de Champagne; les
corresp de la marquise de Balleroy - Meme de Joly de Blaisy, de
Saint-Simon, de Sourches, etc - Leclercq, Hist de la Régence -
Lhote, Biogr chalonnaise.
M PREVOST
Le
Fèvre ou Lefèvre (Louis I), seigneur de
Caumartin et de Boissy-le-Châtel en Brie, président.
— Né en 1552, Conseiller au parlement de Paris le
1er août 1579, maître des requêtes
le 4 octobre 1585, reçu président au Grand
Conseil le 2 juin 1587 K Intendant de Poitou en 1588 et de
Picardie en 1590, conseiller d'État en octobre 1594,
commissaire dans le Lyonnais, le Berry et l'Auvergne en
1596, intendant en Normandie, envoyé en Auvergne
auprès de la reine Marguerite, conseiller d'honneur au
parlement de Paris en janvier 1600, ambassadeur en Suisse en
1605, président honoraire au Grand Conseil le 29 mai
1607 et garde des sceaux de France le 22 septembre 1622. « Tint
beaucoup de part aux affaires sous les règnes de Henri IV
et Louis XIII ». Mourut le 21
janvier 1623 et fut inhumé dans l'église Saint-Nicolas
des Champs. Il était fils de Jean, seigneur de
Caumartin, général des finances en Picardie,
et de Marie Warlet2 et avait épousé en
novembre 1582 Marie Miron, fille de Marc, seigneur de
L'Hermitage, premier médecin du roi Henri III 3,
et de Marie Gentien, et sœur de Charles, évêque
d'Angers, puis archevêque de Lyon 4. De cette union
naquirent six enfants, dont Louis, deuxième du
nom, qui suit.
Bibl.
nat., ms. fr. 14015, p. 61.
P.
de L'ESTOILE, Journal. Règne de Henri III, p. 312.
Ibid.
: « En ce mois (novembre), maître Marc Miron,
premier médecin du roi,
maria sa fille à un
conseiller de la cour, fils du feu général Lefèvre,
à laquelle il donna
12000 écus, dont le roi en
donna dix mille de présent de noces ».
Bibl.
nat., ms. fr. 32989, fol. 28v° et 29, et Dictionnaire de
la Noblesse, t. VII,
col. 984.
Le
Fèvre ou Lefèvre (Louis II), seigneur de Caumartin et
de Boissy, conseiller, fils du précédent. — Né
le 12 mai 1586. D'abord abbé de Saint-Quentin en 1600. Reçu
conseiller au Grand Conseil le 28 février 1608 (1) maître
des requêtes le 15 avril 1614, conseiller au Parlement et
président aux requêtes du Palais le 22 août 1619
2. Intendant en Picardie avec son père, puis seul.
Conseiller d'Etat. Envoyé en ambassade à Venise, il
y mourut d'apoplexie le 16 août 1624 3. Il épousa
en premières noces Marie Luillier, fille de Geoffroy,
seigneur de Malmaison, et de Claire de Faucon, et nièce
d'Alexandre de Faucon, président au Grand Conseil, dont
il n'eut pas d'enfants, et, en secondes noces, le
25 avril , Madeleine de Choisy, fille de
Jean, secrétaire du roi, receveur général
des finances à Caen, et de Madeleine Le Charon, dont il eut un
fils, Louis-François Le Fèvre de Caumartin, né
le 16 juillet 1624, qui devint conseiller au parlement de Paris en
1644, maître des requêtes le 14 juin 1653, intendant de
Champagne en 1667 et conseiller d'État en 1672, et
mourut le 3 mars 1687 4.
Bibl.
nat., ms. fr. 14015, p. 75.
Idem,
ms. fr. 32989, fol. 234v°.
Idem,
ms. fr. 32989, fol. 234v°, et ms. fr. 32990, p. 339, et
Dictionnaire de la
, t. VII, col. 984-985.
Ibid.,
et Bibl. nat., ms. fr. 32990, p. 339.
Actes originaux
(analyse & retranscription bienvenue):
- bénéfice
d'inventaire de Charles MIRON 30.8.1628 Y3892 [
E0273]
- acte concernant Marc
MIRON/MYRON sgr de l'Hermitage 1598 XIX-337 [
A2019]
A exploiter:
- lettre de bénéfice
d'inventaire pour Charles MIRON archevêque de Lion pour Marie
MIRON veuve de Louis de CAUMARTIN 30.8.1628 Y3892 [
E0273]
- acte concernant Marc
MIRON/MYRON sgr de l'Hermitage 1598 XIX-337 [
A2019]
MIRO Gabriel, peut-être
considéré comme le fondateur d'une dynastie qui, de
père en fils, a fourni des célébrités au
monde médical. Son père était venu de Tortose en
Catalogne s'établir à Perpignan, dés les
premières années du XVe siècle. Ayant vu le jour
dans la capital du Roussillon, Gabriel Miro suivit les cours de
l'Université de sa ville natale, puis prit, à
Montpellier, le grade de docteur en médecine. En 1450, Gabriel
Miro est qualifié de maitre et de médecin de la ville
de Perpignan, dans l'acte d'achat qu'il fit d'une vigne située
sur le territoire de Casteli-Rossello. Nommé en 1480, premier
médecin de Charles VIII, roi de France. Il se disposait à
rejoindre la cour royale, lorsque la mort le frappa subitement à
Nevers. Dans une inscription gravée en son honneur sur la
façade de la Faculté de Montpellier, Gabriel Miro est
appelé « Medicinae divinum oraculum »,
ce qui a fait dire à Astruc que cet oracle n'avait point
parlé, puisqu'il n'a laissé après lui aucun
ouvrage. Sa succession à la cour de France fut recueillie par
son frère François. [source: Capeille, dico de Bio
roussillonnaises, 1914]
MIRON François,
frère de Gabriel. Était aussi docteur en médecine
de l'Université de Perpignan. Dès son arrivée à
Paris, il sut se concilier l'estime des souverains et gagna
entièrement leur confiance. Alors que Gabriel son frère
avait reçut le titre de médecin du roi de France.
François Miro fut attaché à la personne de la
princesse Anne de Bretagne, comme médecin et conseiller. En
cette qualité, il apposé sa signature au bas du contrat
de mariage que Charles VIII conclut avec elle durant l'année
1491. A son titre de premier médecin de Leurs Majestés.
Gabriel Miro joignit celui de conseiller intime. Il suivit le roi de
France dans son expédition au royaume de Naples, en 1495, et
mourut l'année suivante, au retour d'une campagne militaire.
François Miro fut enseveli à Nancy. [source: Capeille,
dico de Bio roussillonnaises, 1914]
MIRON (MIRO) François,
fils de Gabriel fut reçut à l'Université de
Montpellier en 1509, et à celle de Paris en 1514. La place de
premier médecin des rois Henri II, François II et
Charles IX, qu'il occupa successivement, n'est pas une des moindres
preuves que l'on ait de son mérite et de sa valeur
professionnels. Il a écrit une « Relation curieuse
de la mort du duc de Guise et du Cardinal son frère »,
qui a été insérée dans le tome III du
« Journal de Henri III » et dans d'autres
recueils: les projets du duc, les causes et les circonstances de sa
mort y sont présentés avec abondance de détails.
Ses fils et petits-fils occupèrent de hautes fonctions dans la
magistrature, l'Eglise et la médecine. L'un fut président
au Parlement de Paris, un autre prévôt des marchands et
un troisièrem évêque d'Angers et archevêque
de Lyon. De François Miro provenai Robert, duc de Tremblay.
MIRON Gabriel fils de
Fs (+1496) après avoir professé la médecine aux
Universités de Perpignan et de Montpellier, occupa des charges
identiques à celles de son père auprès du roi
Louis XII, de la reine Anne de Bretagne, et de la reine Claude,
épouse de François Ier. Celle-ci lui avait confié
l'éducation de ses enfants. Gabriel Miro composa à
l'attention de ses royaux élèves: « De
regime Infantium Tractatus III amplissimi, Tours, 1544-1553 in fol.
L'esprit de piété dont il était animé, le
détermina à fonder à Tours, dans l'église
des Cordeliers, une chapelle qui porte son nom. Gabriel Miro eut une
fille qui épousa Bernard de Fortia et un fils François
MIRON Charles
archevêque cf MICHAUD pour bio
grande biographie in
Archives Biog. Fr. H. Fisquet, La france Pontificale (Gallia
Christiana) 1864-1871
MIRON Robert sr du
Tremblay °v1569 , fils de Marc MIRON et Marie GOUBIAU. Il fut
conseiller au parlement en 1595, conseiller d'Etat, prévôt
des marchands 1614. Il présida la même année
l'assemblée du tiers aux états généraux
tenus à Paris. Ambassadeur en Suisse en 1617, intendant du
Languedoc de 1631 à 1640; il mourut, âgé de 72
ans en août 1641. Les mémoires qu'il avait rédigés
sur les affaires des Suisses et de la Valteline (1619-1624) n'ont pas
vu le jour.
Son fils ainé
Robert, maitre des comptes, fut massacré le 4 juillet 1652, au
sortir de l'hôtel de ville.
Frere de Francois +1609
(source: Jal, Hoefer)
MIRON, Marc +1608
Il fut recut Docteur le
12 juillet 1558. Il accompana le Duc d'Anjou lorsqu'en 1573 il partit
pour la Pologne, dont il avait été proclamé Roi:
la seconde année il le ramena en France, lorsque ce prince
vint prendre possession de la Couronne après la mort de
Charles IX: mais les Polonais qui n'avaient appelé le Duc
d'Anjou que par l'opinion qu'il s'étaient formée de ses
hautes qualités et du nom qu'il s'était fait en France,
dans la guerre contre les Huguenots & principalement dans les
journées de Jarnac et Moncontour, en 1568, ne voulurent pas
permettre au nouveau Roi de les quitter, et éclairaient ses
démarches. Marc Miron publia et fit publier partout que le Roi
n'était pas dans l'intention de retourner en France, et que ,
quand même il aurait un tel projet, il en était empéché
par la maladie. Toutes les démonstrations de maladie
observées, il fit partir le Roi au milieu de la nuit, sans
suite; lui fit gagner une journée ou deux sur les polonais,
qui ne purent atteindre leur Roi fugitif, que lorsqu'il eut passé
les frontières de la République. Miron n'avait pas la
confiance du Roi, son maître, seulement et uniquement pour la
santé; le prince prenait aussi ses conseils dans les occasions
les plus importantes. Ce médecin habile, également
versé dans les affaires, fut chargé du Cahier de la
Faculté de Paris, pour le présenter aux Etats de Blois,
assemblés en 1576 et 1579. Par un de ses articles, elle
s'engageait à composer un Codex Pharmaceutique, désiré
depuis longtemps. Plusieurs médecins lui dédièrent
leurs ouvrages.
(source: Hazon J.A
Notice des hommes de la facultés de médecine en
l'université de Paris, 1778)
MIRON François,
+1609 petit fils de Marc. +4.6.1609 Paris. Son père Gabriel
Miron sgr de Beauvoir fut conseiller au parlement en 1546 puis
lieutenant civil. Quand à lui élevé dans les
lettres et la jurisprudance, il fut reçut conseiller au même
corprs (18 dec 1585), et exerça successivement les charges de
maître des requêtes, de président du grand
conseil, de chancelier du dauphin et de lieutenant civil. Il fut élu
prévôt des marchands en 1604 et remplacé en 1606
par Sanguin. « Je ne vous dirai aurtre chose pour vous
exhorter à votre devoir, dit Henri IV à ce dernier,
sinon que vous suiviez le lieutenant Miron, qui vous a devancé;
car ma ville de Paris sous sa prévôté a été
de beaucoup embellie de bâtiments pour les commodités
publiques. » En effet il seconda activement les vues du
roi. Voici comme Mézeray rend justice à ses talents
administratifs: « Plusieurs rues élargies (rues de
la Cité, Vielle-Drapeier, du Ponceau, de la Mortellerie, etc),
plusieurs pavées de nouveau et accommodées en pente
pour écouler les eaux, huit ou neuf places et carrefours ornés
de fontaines jaillissantes [fontaines du palais de justice, du
Ponceau, des Baties, de la Reine, des Filles-Dieu, etc], abreuvoirs,
plusieurs petits ponts sur les ruisseaux et égoûts, une
nouvelle porte bâtie à la Tournelle, celle du Temple
refaite et ouverte après avoir été bouchée
pendant quarante ans, en seront des marques à la postérité.
Mais il n'y en a point de plus belle que la face de l 'hôtel de
ville, lequel semblait être demeuré imparfait depuis
soixante et douze ans, pour donner lieu à ce magistrat d'en
faire un monument à sa gloire et d'exercer sa générosité,
en employant tous les revenus de sa charge à se mettre en
l'état où nous le voyons ». Miron doubla en
outre la quantité d'eau dont Paris avait disposé
jusqu'alors; il donna à la ville la première machine à
faire monter de l'eau qu'elle ait eue, en construisant la maison de
la Samaritaine, attenant au Pont-Neuf. Par son énergique
intervention, il arrêta en 1605 la suppression des rentes
constituées sur l'hôtel de ville. Il avait épousé
une fille du président Brisson [source: Hoefer, références
biblio sur l'article)
MIRON ou miro
(Gabriel), médecin français, né à
Perpignan, mort en 1490, à Nevers. Sa famille était
originaire de Tortose en Catalogne. Il prit le grade de docteur à
Montpellier, et y parvint aux premières places. Appelé
en 1489 à la cour comme premier médecin du roi Charles
VIII, il mourut en allant prendre possession de cet emploi. Dans une
inscription placée en son honneur sur la façade de la
Facilité de Montpellier, il est qualifié de medicinae
divinum Oraculum, ce qui a fait dire à Astruc que cet oracle
n'a point parlé, puisqu'il n'a laissé après lui
aucun ouvrage. (Hoeffer)
MIRON (François),
frère du précédent, fut aussi médecin et
conseiller de Charles VIII; il accompagna ce prince en Italie, et
mourut à Nancy vers la fin du quinzième siècle.
MIRON (Gabriel), fils
de François, occupa la même charge près du roi
Louis XII, de la reine Anne de Bretagne et de la reine Claude, dont
il soigna les enfants. Il fonda à Tours, dans l'église
des Cordeliers, une chapelle qui porta son nom. On a de lui : De
Regimine Infantium Tractatus III amplissimi ; Tours, i544, 1553,
in-fol. (Hoeffer)
MIRON ( François
), fils du précédent, fut reçu docteur à
Montpellier, en 1509, et à Paris, en 1514. La place de premier
médecin des rois Henri II, François II et Charles IX,
qu'il occupa successivement, est la seule preuve que l'on ait de son
mérite. Il a écrit une Relation de la mort du duc de
Guise, qui a été imprimée dans le Journal de
Henri III et dans d'autres recueils. (Hoeffer)
MIRON ( Marc ), de la
même famille que les précédents, mort le 1er
novembre 1608, à Paris. II était du diocèse de
Tours. Attaché au duc d'Anjou, il le suivit en 1573 en
Pologne, et favorisa l'évasion de ce prince par les
démonstrations d'une maladie supposée. Henri III,
aussitôt qu'il fut roi de France, le déclara médecin
de sa personne, le revêtit du titre exceptionnel de comes
archiatrorum, et prit souvent conseil de lui dans les affaires
épineuses. Ce médecin siégea aux états de
Blois en 1576 et en 1579 comme député de la faculté
de Paris. P. L.
Astruc, Mém.
pour servir à l'hist. de la /aculté de Montpellier. —
Eloy, Dict. hist. de la Médecine.
(Hoeffer)
MIRON (François),
prévôt des marchands, petit-fils du précédent,
né à Paris, où il est
mort, le 4 juin 1609.
Son père, Gabriel Miron, seigneur de Beauvoir, fut conseiller
au parlement en 1646, puis lieutenant civil. Quant à lui,
élevé dans les lettres et dans la jurisprudence, il fut
reçu conseiller au même corps (18 décembre 1585
), et exerça successivement les charges de maître des
requêtes, de président au grand conseil, de chancelier
du dauphin et de lieutenant civil. Il fut élu prévôt
des marchands en 1604 et remplacé en 1606 par Sanguin. «
Je ne vous dirai autre chose pour vous exhorter à votre
devoir, dit Henri IV à ce dernier, sinon que vous suiviez le
lieutenant Miron, qui vous a devancé ; car ma ville de Paris
sous sa prévôté a été de beaucoup
embellie de bâtiments pour les commodités publiques. »
En effet il seconda activement les grandes vues da roi. Voici comment
Mézeray rend justice a ses talents administratifs : «
Plusieurs rues élargies (1), plusieurs pavées de
nouveau et accommodées en pente pour écouler les eaux,
huit ou neuf places et carrefours ornés de fontaines
jaillissantes (2), la rivière bordée de quais et de
ports avec des abreuvoirs, plusieurs petits ponts sur les ruisseaux
et égouts, une nouvelle porte bâtie à la
Tournelle, celle du Temple refaite et ouverte après avoir été
bouchée pendant quarante ans, en seront des marques à
la postérité. Mais il n'y en a point de plus belle que
la face de l'hôtel de ville, lequel semblait être demeuré
imparfait depuis soixante-et-douze ans, pour donner lieu à ce
magistrat d'en faire un monument à sa gloire et d'exercer sa
générosité, en employant tous les revenus de sa
charge à le mettre en l'état où nous le voyons.»
Miron doubla en outre la quantité d'eau dont Paris avait
disposé jusque alors; il donna à la ville la première
machine à faire monter de l'eau qu'elle ait eue, en
construisant la maison de la Samaritaine, attenant au Pont-Neuf. Par
son énergique intervention, il arrêta en 1605 la
suppression des rentes constituées sur l'hôtel de ville.
Il avait épousé une fille du président Brisson.
P. L.
Mézeray,
Histoire de France. — Remerciement fait par les Parisiens à
M. Miron,- Paris, 1606. — Le Mercure français, 1606. —
Félibien, Histoire de Paris.— Poirson, Hist. de Henri
IV, II, 2e partie. - Legrain, Décade, 1. Viii. — Lazare,
Dict. des Rues de Paris.
(Hoeffer)
MIRON (Robert), frère
du précédent, mort en 1641. Après avoir été
chargé d'une ambassade en Suisse, il fut intendant des
finances en Languedoc, et prévôt des marchands. En 1614
il présida l'assemblée du tiers aux états
généraux tenus à Paris. Il avait depuis 1595
charge de conseiller au parlement. Les mémoires qu'il avait
rédigés sur ies affaires des Suisses et de la Valteline
( 1619-l624) n'ont pas vu le jour. Robert Miron, maître des
comptes, qui fut
massacré le 4
juillet 1652, au sortir de l'hôtel de ville, était son
fils aîné. P. L.
Moréri, Grand
Dict. Histor.
(1) Les rues de la
Cité, celles de la Vieille-Draperie, de Ponceau, de la
Mortellerie, etc.
(2) Les fontaines du
palais de Justice, du Ponceau, des Halles, de la Reine, des
Filles-Dieu, etc.
(Hoeffer)
MIRON ( Charles ),
prélat français, fils de Marc, né en 1569, mort
le 6 août 1628. A l'âge de dix-huit ans, en 1587, déjà
abbé de Cormeri et d'Aifvaux, il fut nommé par le roi
évêque d'Angers. On assure que par son mérite il
devançait de beaucoup son âge. Nous voulons bien le
croire ; cependant il nous semble difficile d'admettre que la faveur
n'ait pas été pour quelque chose dans une semblable
promotion. L'année suivante, à dix-neuf ans, Charles
Miron allait siéger comme évêque d'Angers aux
états de Blois. Dira-t- on qu'il avait l'intelligence des
affaires de l'État aussi précoce que celle des affaires
de l'Église ? Nous admettons plus volontiers que les choses
étaient mieux réglées par l'ancienne coutume, et
que l'élection, observant les prescriptions canoniques, eût
mieux satisfait aux nécessités de l'Église et de
l'État. Entre les partis qui divisaient alors la France, Miron
fut bientôt du parti d'Henri IV. Le jour où ce prince
fil son entrée dans Paris, l'évêque d'Angers
convoqua le peuple dans son Église, et célébra
cet heureux événement ; il fut aussi un des
prédicateurs qui prononcèrent l'éloge funèbre
du roi quand il eut été frappé par le couteau de
Ravaillac. Mais depuis quelque temps déjà Miron
ne résidait plus ordinairement à Angers. Né
parmi les courtisans, il était retourné grossir leur
cohorte. C'est alors que s'élevèrent de graves démêlés
entre l'évêque et son chapitre. Le chapitre se disait
libre de toute juridiction épiscopale : l'évêque
traitait cela de rébellion. Les débats que provoqua
cette affaire amenèrent Miron à quitter l'évêché.
Il transmit ses insignes à Guillaume Fouquet de La Varenne, et
devint, par voie de permutation, abbé de Saint Lomer de Blois.
Cette transaction se fit en 1615. Mais en 1621 Guillaume Fouquet
venant de mourir, Miron, qui regrettait son évêché,
le réclama, l'obtint une seconde fois, et rentra à
Angers, le 23 avril 1622. Bientôt commencèrent les
discussions entre, l'évêque et te chapitre. Elles ne
furent terminées que par une nouvelle retraite de Miron, nommé
par le pape archevêque de Lyon, le 2 décembre 1626.
Aussitôt cette nomination est dénoncée par Talon
comme attentatoire aux libertés de l'Église gallicane,
Miron se voit sur le point d'être à la fois dépouillé
de tous ses bénéfices. Cependant le roi préféra
ne pas donner de suites à la dénonciation. B. H. Gallia
Christiana, IV, col. 192 XIV, col. 584-585. (Hoeffer)
MORVILLIER [Jean de ),
prélat et ministre français, né à Blois
Je 1er décembre 1506, mort à Tours, le 23 octobre 1577.
Il était fils d'Etienne de Morvillier, seigneur de Nézement,
de Saint-Lubin et de La Sourdière, procureur du roi Louis XII
an comté de Blets. Sa mère se nommait Marie Gaillard.
Jean de Morvillier fut d'abord doyen de Bourges et d'Évreux,
abbé de Saint-Pierre de Melun et de Bourg-Moyen, puis désigné
par le roi Henri II évêque d'Orléans et confirmé
par lepape en la possession de cet évêché, le 27
avril 1552. Ce n'est pas la liste complète de ses bénéfices
: il en posséda beaucoup d'autres; et cependant il les fit
tous gérer par des vicaires ou des procureurs. Tout entierr au
service du roi, il parut rarement même dans son évêché.
Il eut mieux fait peut-être de n'y paraître jamais,
puisque sa présence à Orléans fut l'occasion
d'un scandale et d'un long procès. Voici le récit
abrégé de cet événement. Suivant la mode
de la cour, Jean de MorviUier, plus gentilhomme qu'é-vêque,
portait une longue barbe. A la vue de cette barbe les chanoines
d'Orléans se détournèrent indignés, et,
réunis en chapitre, le 3 novembre 1562, ils décrétèrent
que le seigneur évêque serait sommé de supprimer
au plus tôt cet ornement peu canonique. Celui-ci reçut
la sommation, mais n'y fit pas droit. De la nouvelles plaintes, refus
d'obéissance, débats judiciaires, textes allégués,
et dans toute l'église d'Orléans grand tumulte. Cette
grave et orageuse controverse dura près de quatre ans. Enfin,
Jean de Morvillier, estimant que la cause de sa barbe était
perdue, fît intervenir le roi dans cette affaire. En l'année
1556, le roi écrivit aux chanoines d'Orléans qu'il
avait dessein d'envoyer Jean de Morvillier en des pays étrangers
où sa barbe lui serait nécessaire, in quibus
necessaria erat barba. Ainsi la contestation fut terminée.
Jean de Morvillier reçut à Orléans, en 1560,
François II et sa femme, Marie Stuart. En 1561 il assistait
au colloque de Poissy; en 1562, au concile de Trente. Enfin, en 1564,
il se démit de l'évêché d'Orléans
en faveur de Mathurin de La Saussaye, son neveu. Nous le voyons, en
1568, nommé garde des sceaux de France ; mais il abdiqua cette
charge en 1570. Il revenait d'un voyage à Poitiers, quand il
fut surpris à Tours par la maladie qui l'emporta. I1 avait
pendant trente-cinq ans, suivant le témoignage de Scévole
de Sainte-Marthe, joui d'un grand crédit à la cour de
France, où la modération de son caractère ne lui
avait pas -acquis moins de partisans que son habileté dans le
règlement des affaires diplomatiques. On prédit un
échec à sa bonne renommée quand il fut chargé
de la garde des sceaux, après la disgrâce de Michel de
L'Hôpital. Le chancelier de L'Hôpital devait être
regretté ; il le fut : cependant la bonne grâce de
Morvillier et sa grande douceur en ces temps difficiles lui
concilièrent, suivant de Thou, l'approbation générale.
B. H.
Gallia Christiana, t.
VIII, col. 1485. (source Hoeffer)
source: c. Trani in mem
paris Ile de France, 1991
Actes originaux:
- - partage concernant
la succession de Anne LE CLERC veuve de Jean FORGET (acte concernant
sa succession coté Le Clerc LIX-58 pc Jean Le Camus 24.2.1624
et coté Forget pc LIX-58 22.3.1624 [acte:F7512-F7545)
- vente par Adam de LA
BARRE 26.3.1624 LIX-58 [
F7546]
- vente par Jehan de LA
BARRE et autres à Pierre du GIRARD sr de LESPINAY 17.5.1624
LIX-58 [
F7584]
LA
BARRE (Adam de), seigneur de la Bausseraye, baron de Noyant,
conseiller - D abord avocat au parlement de Paris, lieutenant général
à Chinon le 2 juin 1588, puis procureur du roi au présidial
d'Angers en juin 1589 (1) Reçu conseiller au Grand Conseil le
24 avril 1598 (2) conseiller au parlement de Paris et président
aux enquêtes le 5 mai 1610 (3). II était fils de Jean,
seigneur de la Bausseraye et de Netz, lieutenant général
à Chinon et de Jeanne Forget (ou Forget). Il épousa
tout d'abord Marie Cochelin, fille de Mathunn, procureur du roi en la
sénéchaussée d'Angers, dont il eut deux filles :
Jeanne, abbesse de la Virginité au diocèse du Mans, et
Anne-Marie, mariée à Bernard de Fortia, maître
des requêtes. Il se remaria avec Geneviève Regnault,
fille de Jean avocat au Grand Conseil, et de Claude Froger (ou
Forget), dont il eut égale ment deux enfants : Geneviève,
mariée à Jacques Le Fèvre de Caumartin, seigneur
de Saint-Fort, maître des requêtes, et Jean baron de
Noyant, conseiller au parlement de Paris et président de la
troisième chambre des enquêtes (4)
É.
Maugis, op. cit., t. III, p. 301.
Bibl.
nat., ms. fr. 14015, p. 70, et ms. fr. 32990 p 310
E.
Maugis, op. cit., t. III P 301
4.
Bibl Nat ms Fr 32989 fol 224v° et 225 - F - Dumont op cit tII
fasc I, n°4495 (24 novembre 1601)
source: Michel Popoff,
Prosographie du Parlement de Paris 1996 - Francois Bluche, les
origines du parlement de Paris, in Mem Paris Ile de France 1953(voir
pour Complément)
I. Marc FORTIA +1498
originaire de Barcelone, marchand à Montpellier d'où
II. Bernard de FORTIA
sgr de Paradis et de Branchoire en Touraine, marchand bourgeois à
Tours en 1532. « étois sorti d'une race juive,
c'est sur ce fait que l'on fit autrefois, sur cette famille, les vers
suivants, à l'occasion de leurs anciennes armes, qui étoient
« d'or à l'aigle éployée de sable,
accosté de deux fleurs de lis de même, et trois clouds
de gueules en chef: « Rend l'or à cil qui l'as
arraché; l'aigne à l'Empire et les lis à la
France, retiens les clouds, car par les tiens Christ fut arraché »
x Jeanne MIRON fille de Gabriel médecin ordinaire du Roi d'où
au moins
1.
Bernard qui suit II
2.
François +1595 sgr de la Grange, secrétaire de la
chambre du Roi, trésorier des mers du Levant, trésorier
des parties casuelles 1570 x2. Catherine HOTMAN d'où
postérité.
III. Bernard de FORTIA
+17.12.1571 inhumé aux saints-innocents sgr de Saint-Mandé
près de Vincennes, du plessis-Fromentière et de Cléreau
en Vencosmois. Reçut conseiller au parlement de Bretagne puis
à celui de Paris le 3 juin 1563, en la troisième
chambre des Enquestes x 1535 Charlotte GAYANT fille de Louis
conseiller au parlement et Catherine RAPOUEL d'où postérité.
copyright Jacques Le Marois - Dernière modification: Fev 2007 - N'oubliez pas de citer vos sources! Il peut y avoir des compléments dans le tableau d'ascendance correspondant (c10)